Partir à la retraite est une étape importante, à la fois sur le plan personnel et professionnel. Mais avant de quitter définitivement l’entreprise, un dernier coup de pouce financier vous attend : l’indemnité de départ à la retraite. Cette somme, souvent appelée indemnité de fin de carrière, vient récompenser vos années de travail et vous aider à franchir le cap plus sereinement.
Comment est-elle calculée ? Qui y a droit ? Quelle fiscalité s’applique ? Et surtout, comment bien l’utiliser pour préparer l’avenir ? Meilleurtaux Placement répond à toutes ces questions.
L'essentiel à retenir
- L’indemnité de départ à la retraite est une somme versée par l’employeur aux salariés lorsqu’ils quittent l’entreprise pour prendre leur retraite.
- Elle dépend du mode de départ : volontaire ou à l’initiative de l'entreprise.
- Le montant dépend de votre ancienneté et de votre salaire de référence.
- Certaines indemnités sont exonérées d’impôt, d’autres sont soumises à la fiscalité.
- L’indemnité peut être optimisée en la plaçant sur un produit d’épargne retraite, comme le PER.
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Qu’est-ce que l’indemnité de départ à la retraite ?
L’indemnité de départ à la retraite, souvent appelée prime de départ à la retraite, est une somme que votre société vous verse lorsque vous quittez la vie active pour partir à la retraite.
- Salariés du privé : l’indemnité est souvent prévue par la loi ou la convention collective.
- Fonction publique : des règles spécifiques existent, souvent liées à l'expérience et au grade.
- Indépendants et professions libérales : pas d’indemnité obligatoire, mais certaines caisses de retraite proposent des primes ou compléments.
Ces conditions peuvent être différentes si vous envisagez une retraite anticipée, notamment en ce qui concerne l’ancienneté requise et l’exonération fiscale.
Bon à savoir
Même si vous êtes salarié, certaines sociétés offrent des indemnités plus généreuses que la base légale. Cela dépend souvent de la convention collective.
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Quelles sont les conditions pour en bénéficier ?
L’accès à l’indemnité dépend du type de départ :
- Départ volontaire : vous décidez de partir à la retraite. Pour en bénéficier, il faut au moins 10 ans de présence au sein de l’organisation.
- Mise à la retraite par l'entreprise : l’employeur décide de votre départ. Dans ce cas, aucune condition d’ancienneté minimale n’est requise.
Dans tous les cas, le salarié doit céder son poste pour cause de retraite et non pour une démission simple.
Comment est calculée l’indemnité de départ à la retraite ?
Avant de calculer votre indemnité, il est important de connaître votre âge de départ à la retraite, qui conditionne l’ouverture de vos droits et certaines exonérations fiscales. Le calcul varie selon qu’il s’agisse de l’indemnité légale, conventionnelle ou contractuelle.
Indemnité en cas de départ volontaire
En cas de départ libre à la retraite, l’indemnité que vous recevez dépend directement de votre présence dans l'organisation. Voici les montants prévus par la loi :
| Ancienneté du salarié | Montant de l’indemnité |
|---|---|
| 10 ans | 0,5 mois de salaire. |
| 15 ans | 1 mois de salaire. |
| 20 ans | 1,5 mois de salaire. |
| 30 ans | 2 mois de salaire. |
Si vous vous posez la question « j’ai travaillé 20 ans : combien vais-je toucher à la retraite ? », cette indemnité constitue un élément clé du calcul.
Indemnité en cas de mise à la retraite par l’employeur
Lorsque le départ à la retraite est décidé par la société, l’indemnité est en général plus avantageuse et augmente avec le nombre d’années passées dans l’entreprise. Voici le barème appliqué :
| Ancienneté du salarié | Montant de l’indemnité |
|---|---|
| Jusqu’à 10 ans | ¼ de mois de salaire par année d'ancienneté pour les 10 premières années. |
| Au-delà de 10 ans | ⅓ de mois de salaire par année de présence à partir de la 11e année. |
Salaire de référence pris en compte dans le calcul
Que ce soit pour un départ choisi à la retraite ou mise à la retraite du salarié par la société, le salaire de référence du salarié retenu pour calculer l’indemnité est toujours celui qui vous est le plus favorable :
- Soit la moyenne mensuelle de vos salaires bruts des 12 derniers mois avant la notification de la mise à la retraite.
- Soit la moyenne des 3 derniers mois de salaire brut. Dans ce cas, les primes exceptionnelles sont recalculées au prorata de 3 mois.
L’indemnité de départ à la retraite peut être légale (prévue par le Code du travail), conventionnelle (issue de la convention collective) ou contractuelle (prévue dans votre contrat de travail). Dans tous les cas, c’est toujours la formule la plus avantageuse pour le salarié qui s’applique.
Bon à savoir
Pour ceux qui se demandent quelle retraite avec 1 500 € de salaire, cette indemnité peut constituer un complément non négligeable.
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Quels sont les autres droits et indemnités liés au départ à la retraite ?
Au-delà de l’indemnité principale, le salarié peut toucher d’autres sommes :
- Indemnité compensatrice de congés payés : si vous avez des congés non pris au moment de votre départ.
- Indemnité de préavis : si le préavis n’est pas effectué.
- Indemnité liée à la clause de non-concurrence : certaines conventions versent un complément si vous acceptez de ne pas travailler pour un concurrent.
Bon à savoir
Pensez à vérifier toutes vos primes et avantages avant de quitter l’entreprise pour ne rien laisser passer.
Quelle est la fiscalité de l’indemnité de départ à la retraite ?
La fiscalité de l’indemnité de départ à la retraite dépend du mode de départ du salarié.
Fiscalité en cas de départ volontaire
L’indemnité perçue en cas de départ choisi à la retraite est, en principe, soumise aux cotisations sociales (Sécurité sociale, CSG et CRDS) et imposable à l’impôt sur le revenu. La seule exception est dans le cas où le départ intervient dans le cadre d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), l’indemnité bénéficie alors d’une exonération.
Fiscalité en cas de mise à la retraite par l’employeur
L’indemnité de mise à la retraite est soumise aux cotisations selon son montant :
- Jusqu’à 471 000 €, seule la part au-delà de 94 200 € supporte cotisations, CSG et CRDS.
- Au-delà de 471 000 €, l’indemnité est intégralement soumise aux cotisations.
Une partie de l’indemnité est exonérée d’impôt sur le revenu, selon l’option la plus avantageuse :
- Le montant légal ou conventionnel.
- Ou le double de votre salaire brut annuel de l’année précédente (plafonné à 231 840 €).
- Ou 50% de l’indemnité (plafonné à 231 840 €).
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Exonérations possibles
Dans certains cas, l’indemnité de départ à la retraite peut échapper à l’impôt. C’est notamment le cas lorsque le départ volontaire intervient dans le cadre d’un Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE) : l’indemnité est alors totalement exonérée.
Pour une mise à la retraite par la société, l’exonération est possible mais plafonnée. Elle s’applique jusqu’à une limite fixée par la loi, par exemple 5 PASS (Plafond annuel de la Sécurité sociale).
Bon à savoir
Même si une partie est imposable, il existe des stratégies pour réduire la fiscalité, comme le versement sur un produit d’épargne retraite.
Comment demander et percevoir son indemnité de départ à la retraite ?
Pour recevoir votre indemnité, il suffit de suivre ces étapes :
- Notifier votre départ : lettre ou mail à votre entreprise.
- Demander le calcul de votre indemnité : souvent via le service RH.
- Recevoir le versement : le paiement doit intervenir au moment du solde de tout compte.
Le versement se fait généralement dans les jours qui suivent la fin du contrat. Vérifiez votre bulletin de salaire et le solde de tout compte.
Comment optimiser et placer son indemnité de fin de carrière ?
Votre indemnité peut représenter une belle somme à investir intelligemment. Voici les options possibles qui s’offrent à vous :
- PER (Plan d’épargne retraite) : transformer votre indemnité en rente défiscalisée à la retraite.
- Assurance-vie : plus souple, possibilité de transmission et fiscalité avantageuse.
- Épargne retraite / capitalisation : diversifier pour sécuriser et faire fructifier vos fonds.
Bien placée, elle peut constituer un complément pour votre minimum retraite et vous aider à obtenir une pension retraite pour être tranquille.
Astuce Meilleurtaux
Commencez par évaluer votre fiscalité et vos besoins futurs. Placer l’indemnité sur un PER permet de réduire l’impôt dès aujourd’hui tout en préparant votre retraite.
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Questions fréquentes sur l’indemnité de départ à la retraite (FAQ)
Quel est le montant de la prime de départ à la retraite dans le privé ?
Le montant de la prime dépend à la fois de votre nombre d’années de présence et du type de départ. Pour un départ libre, l’indemnité varie généralement de 0,5 à 2 mois de salaire. En revanche, si c’est l’employeur qui décide de votre mise à la retraite, le calcul se fait au prorata de l’ancienneté (¼ de mois par an jusqu'à 10 ans, puis ⅓ au-delà).
Est-ce que l'employeur est obligé de donner une prime de départ à la retraite ?
Oui, dans le secteur privé, la société doit verser une indemnité. Pour un départ volontaire, le salarié doit justifier d’au moins 10 ans d’ancienneté. En cas de mise à la retraite par l’employeur, aucune condition d’ancienneté n’est requise.
Quelle indemnité après 30 ans d'ancienneté ?
Après 30 ans d’ancienneté, un départ volontaire à la retraite ouvre droit à une indemnité d’environ 2 mois de salaire minimum. En cas de mise à la retraite par l’employeur, le salarié perçoit ⅓ de mois de salaire pour chaque année au-delà de la 10ᵉ année.
Quel est le montant du capital de fin de carrière ?
Le capital varie selon votre ancienneté, votre salaire et la convention collective. Il peut aller de quelques milliers à plusieurs dizaines de milliers d’euros et constitue un complément utile pour préparer sa retraite.
