L’inflation, la remontée des taux et les incertitudes créées par la guerre en Ukraine, entre autres, alimentent la volatilité des marchés financiers. Dans ce contexte, les placements à moyen et long terme comme l’assurance-vie s’en sortent mieux que d’autres, à condition, bien entendu, d’adopter un mode de gestion plus enclin aux prises de risque.
Durant le premier semestre 2022, la collecte nette des fonds immobiliers, tels que les OPCI, les SCI et les SCPI, établit un nouveau record. Cette performance a été réalisée sur une période marquée par des tensions économiques très fortes, entre :
- L’envolée des prix de l’énergie ;
- Les pénuries de matières premières ;
- Les perturbations sur la chaîne d’approvisionnement ;
- La relance économique ralentie par la guerre ;
- L’épidémie.
Surtout, cet exploit rappelle l’intérêt des placements considérés comme des valeurs refuges en temps de crise. L’assurance-vie pourrait gagner ce statut. Mais cela dépend des stratégies adoptées par les distributeurs et les choix opérés par les épargnants.
Priorité à la diversification et aux actifs immobiliers
La collecte historique des fonds immobiliers au premier semestre n’est pas un hasard. Elle prouve leur capacité à surmonter une conjoncture défavorable et à sécuriser l’argent des épargnants. Justement, en plus de ses qualités d’assurance vie fiscalité, un contrat multisupport se distingue par son ouverture sur une large palette d’actifs, dont des valeurs immobilières. Pour optimiser les rendements d’une assurance-vie en 2022,
Les experts recommandent ainsi d’investir davantage sur le marché immobilier, à travers les SCI, les OPCI et les SCPI intégrées aux Unités de compte.
Il convient de noter toutefois que les sous-jacents immobiliers ne servent pas le même rendement. Le choix de l’actif immobilier sera alors déterminant sur la rémunération du contrat d’assurance-vie. Parier sur l’immobilier nécessite également beaucoup de patience, ce genre d’investissement étant plus adapté à un horizon à long terme. En plus de l’immobilier, d’autres unités de compte permettent de booster le rendement d’une assurance-vie en 2022. Les assureurs multiplient ainsi les communications autour des valeurs peu connues, comme les :
- Matières premières minières ;
- Produits agricoles ;
- Ressources énergétiques.
Avec la flambée des prix causés par la guerre en Ukraine, chercher de la performance dans ces secteurs peut être rentable. Ces actifs au potentiel insoupçonné sont ouverts aux détenteurs d’un contrat d’assurance vie à travers les ETF ou fonds négocié en Bourse inclus dans les Unités de compte. De la même manière que toute autre Unités de Compte, ces actifs présentent un risque de perte en capital.
ImportantLeur utilisation doit s’inscrire uniquement dans une stratégie de diversification et d’optimisation à court terme, quand les conditions du marché le permettent.
Une attention poussée sur les frais et sur les fonds en euros
Depuis le 1er juillet, les assureurs et les gestionnaires doivent afficher en toute transparence les frais sur chaque unité de compte. Cette nouvelle règle concerne aussi les contrats de PER et de capitalisation. Cet affichage obligatoire sera étendu dans les documents d’information à partir du 1er janvier 2023.
Pour les épargnants, un écart de quelques points de base représente des milliers d’euros d’économie sur plusieurs années. Aussi, les analystes s’attendent à un effort des distributeurs sur les frais durant les mois qui viennent. Ces modifications pourraient accentuer les arbitrages en faveur des actifs moins chargés en frais. Enfin, avec la remontée des taux, les assureurs anticipent un recul des placements sur les fonds libellés en euros, au profit des UC. Les marchés actions et les titres indiciels en seront les grands gagnants.