D’après les chiffres de France Assureurs, la collecte de l’assurance vie a retrouvé son dynamisme en 2021 après un recul en 2020. En effet, le montant de la collecte nette a atteint 18,3 milliards d’euros avec un encours total de 1 876 milliards d’euros à la fin de l’année.
La part des unités de compte a nettement progressé avec une collecte nette dépassant les 30,6 milliards d’euros. Selon les experts du secteur, ceci s’explique par la baisse des performances des fonds en euros suite à la faiblesse des taux d’intérêt obligataires en 2021.
D’autre part, les assureurs incitent les épargnants à placer leur argent dans des fonds en UC en vue de limiter le risque relatif à l’évolution des taux d’intérêt.
Une faible rémunération des fonds en euros
L’année dernière, la moyenne pondérée du rendement de l’assurance vie s’est chiffrée à 3,1 % net. Les fonds en euros ont affiché une performance de 1,3 %. Ceci était inférieur à l’inflation laquelle a atteint 1,6 %.
Important En revanche, celle des supports en unité de comptes a atteint 9 %. Le rendement des supports Eurocroissance s’est limité à 2,8 %.
Le dynamisme remarquable de la collecte sur les supports en UC a été observé dès le premier trimestre 2021.
Ceci est dû en particulier à la tendance baissière du rendement des portefeuilles investis dans les fonds en euros, en raison de la faiblesse des taux d’intérêt des marchés obligataires.
Pour l’ACPR et France Assureurs, l’essor des investissements en UC peut se traduire par un transfert des risques vers les assurés.
La stratégie d’offre des assureurs renforce l’attractivité des supports en UC
La stratégie d’offre des assureurs a favorisé les rachats sur les supports en euros en 2021. En effet, ces derniers réorientent leur offre et encouragent les assurés à miser sur les supports en unités de compte corrélés au cycle des marchés financiers.
Pour 2022, le conflit en Ukraine pourrait influer le choix des épargnants. En effet, cette guerre engendre de fortes fluctuations des marchés financiers, pouvant faire baisser la valeur des contrats en UC.
Outre cela, la flambée des prix de l’énergie et les pressions inflationnistes auront sûrement des impacts sur le choix d’investissement des Français.