Les temps sont durs pour tous. La crise sanitaire a engendré une crise économique qui est encore loin d’avoir livré son épilogue. Les incertitudes restent nombreuses. Face à ce drame, les réactions ne sont pas les mêmes. Pendant que certains essaient de se prémunir en essayant d’assurer leur avenir, d’autres, plus opportunistes, se livrent à des actes répréhensibles pour prendre un raccourci vers la richesse.
Un moment propice aux fraudes
Il a été relaté qu’au plus fort de la crise, c’est-à-dire durant les périodes de confinement, bon nombre de Français en ont profité pour épargner.
D’un côté, étant privés de sorties et avec les magasins fermés, ils ont pu économiser sur le divertissement, les courses et le carburant (plus de déplacements pour le travail). De l’autre, il apparaissait plus prudent de se constituer un bas de laine puisque le futur était alors rempli d’incertitudes.
Aujourd’hui, trouver un bon placement pour sécuriser cette épargne et la faire fructifier si possible s’impose. Outre l’immobilier, les Français affichent une préférence certaine pour l’assurance vie.
Malheureusement, des personnes malintentionnées profitent de cet engouement pour se livrer à des actes illégaux.
En effet, outre la sécurité, les épargnants sont aujourd’hui en quête d’une solution qui ne soit pas concernée par la politique du taux bas et qui présenterait une rentabilité conséquente.
Les sites frauduleux se multiplient
D’après les chiffres communiqués par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), entre 2019 et aujourd’hui, le nombre de sites frauduleux qui arnaquent les particuliers sur leurs épargnes a quadruplé.
Dans la majorité des cas, les malfaiteurs arnaquent les particuliers sur le taux assurance vie, faisant miroiter un rendement élevé, plus que ce qui existe sur le marché, mais pas trop pour ne pas éveiller les soupçons (3 % à 4 %, sachant que le Livret A ne rémunère qu’à hauteur de 0,5 %).
La liste noire dressée par l’ACPR dénombre à l’heure actuelle jusqu’à 1 202 sites frauduleux. Pour démarcher leurs futures victimes, les malfaiteurs procèdent au clonage des sites officiels d’organismes existants, les rendant très difficiles à détecter.
Le préjudice subi par les victimes est significatif, sachant que de 2016 à aujourd’hui, les fameux sites ont réussi à soutirer jusqu’à 4,6 milliards d’euros aux épargnants français.
L’an dernier, les victimes d’arnaque à l’assurance vie ont perdu en moyenne 72 000 euros. Un épargnant s’est même vu dépouiller de 600 000 euros, soit l’économie de toute une vie.