En près de dix ans d’existence, les fonds Euro-croissance n’atteignent pas encore le rayonnement des UC et ne bénéficient pas de la même réputation que les fonds Euros classiques. Sa complexité lui a longtemps barré la route. Depuis deux ans, cet outil profite d’un grand relifting pour reconquérir les épargnants.
Créé en 2014, le fonds Euro-croissance combine la stabilité d’un engagement en euros et la performance des actifs de diversification. L’assureur garantit le capital investi par l’épargnant, à condition que ce dernier maintienne son placement pendant au moins huit ans. En cas de sortie prématurée, la garantie de capital ne s’applique pas.
La première version de cette formule fut un échec. La loi Pacte de 2019 a introduit une nouvelle version du fonds, en remplaçant notamment les provisions mathématiques en euros par des provisions de diversification. D’autres changements ont redoré le blason de ce support d’investissement, devenu l’une des valeurs à suivre cette année.
Une plus grande marge de manœuvre et une fiscalité inchangée
Pour les gestionnaires d’un fonds Euro-croissance, la garantie à terme du capital offre un réel avantage stratégique. L’assureur dispose d’un délai plus important pour optimiser la performance des montants placés sur le support. En utilisant une simulation assurance vie et les autres outils d’ingénierie financière à sa disposition, l’assureur peut investir dans des actifs plus risqués sur une courte période, puis capitaliser sur des valeurs plus sûres quand les marchés deviennent trop volatils.
Ces arbitrages peuvent se faire à l’infini, grâce aux nombreux profils de gestion associés aux Euro-croissance. Parfois, ces prises de risque améliorent significativement le rendement moyen du support. D’ailleurs,
Important Les performances globales des fonds Euro-croissance nouvelle génération étaient plutôt satisfaisantes en 2021, ces outils servant un rendement situé entre 2,5 à 4,8 %.
En comparaison, les contrats euro classiques ont servi un rendement moyen de 1,30 % durant cette période. Toutefois, il convient de noter que les rémunérations des Euro-croissance fluctuent au rythme du marché et dépendent beaucoup du contexte macro-économique.
En 2017, dans un secteur financier en pleine effervescence, le rendement du produit atteint alors 4,4 %, avant de chuter à – 3,5 % l’année suivante. En 2019, un pic de 6,5 % a été atteint dans le sillage de l’entrée en vigueur de la loi Pacte. Puis, le ralentissement économique causé par la pandémie a ramené le rendement des fonds Euro-croissance à 0,1 % en 2020. Cette volatilité n’affecte pas les qualités intrinsèques de l’outil. En plus de la garantie du capital, ces fonds bénéficient de la même fiscalité avantageuse que l’assurance-vie. Après 8 ans de détention, les retraits sont soumis à un abattement annuel de 4 600 euros. Les gains supérieurs à cette part sont imposés au taux de 7,5 %.
Un placement adapté aux projets au long cours
Un contrat d’assurance-vie normal s’étale sur 8 ans selon le Code des assurances. Toutefois, l’épargnant est libre de prolonger son investissement au-delà de cette période. Les fonds Euro-croissance surfent sur cette capitalisation à long terme. Il est bon de noter que les titulaires peuvent ouvrir un contrat sur 10, 20 voire 40 ans ou plus.
Il est tout aussi important de rappeler que ces fonds permettent aux épargnants de choisir leur horizon de placement, en fonction de leur objectif. Les Euro-croissance se révèlent ainsi pratiques pour se constituer une retraite complémentaire ou accumuler des liquidités en vue de l’achat ou de la construction d’un logement. Plus l’échéance est longue, plus les probabilités de plus-values sur le capital seront élevées.
