Le rendement et le niveau de risque sur le capital ne constituent pas les seuls paramètres analysés par les épargnants avant de choisir une assurance vie digitale. Selon une enquête IFOP, les Français décident avant tout en fonction des frais de gestion annuelle facturés par l’assureur et par la société de gestion.
L’épargne digitalisée, relativement récente, progresse lentement en France. Un sondage OpinionWay affirme que 11 % des épargnants ont adopté ce type de placement. Plus accessible et plus flexible, l’assurance vie en ligne offre plus d’autonomie à ses détenteurs. En effet, ces derniers peuvent agir directement dans la gestion des fonds placés sur leur contrat.
Les chiffres du premier trimestre confirment ce point : 45 % des épargnants digitaux ont effectué au moins un arbitrage depuis le début de l’année, contre 32 % pour l’ensemble des épargnants. Cette différente approche semble plus profitable pour 45 % des assurés qui possèdent ces contrats.
Une collecte toujours dynamique malgré l’inflation
Quand les prix à la consommation s’envolent, le pouvoir d’achat des ménages diminue logiquement. Ce phénomène affecte naturellement leur capacité d’épargne. Cette équation ne se vérifie pas toujours, compte tenu de la collecte nette de l’assurance vie depuis le début de l’année. Entre janvier et avril,
ImportantLa collecte nette sur les contrats en euros et les engagements multisupports s’élève à 10,5 milliards d’euros.
Il faut remonter jusqu’en 2011 pour voir une collecte nette comparable sur les quatre premiers mois de l’année. Ce chiffre montre surtout que les familles françaises continuent d’épargner massivement, même en période de crise. Les observateurs associent cette tendance à une volonté générale de sécuriser leur argent, en prévision d’un avenir incertain et qui sera probablement affecté par la guerre en Ukraine. Cependant, les pressions inflationnistes commencent à influencer la façon dont les Français gèrent leur épargne.
Selon la dernière enquête IFOP sur le sujet,
Important 56 % des épargnants détenteurs d’une épargne dématérialisée ont modifié leur posture
Vis-à-vis de leur contrat d’assurance vie. Ils demandent plus de conseils à leur gestionnaire ou s’investissent davantage dans la gestion de l’épargne. Chez l’ensemble des épargnants, 40 % des répondants disent avoir changé la manière de gérer leur contrat. Cette différence montre que les détenteurs d’un produit en ligne sont plus réactifs et plus conscients des effets potentiels de l’inflation sur les performances de leur épargne.
Des épargnants mieux informés sur les frais de leur contrat
L’enquête IFOP révèle également que les détenteurs d’une assurance vie en ligne font plus attention aux frais prélevés par l’assureur et par le gestionnaire.
Important42 % de ces épargnants digitaux croient avoir une bonne connaissance des coûts de leur épargne.
Cette proportion tombe à 24 % pour l’ensemble des épargnants qui possèdent un engagement en euros, en Unités de Compte ou multisupport.
L’enquête montre d’ailleurs que les frais de l'assurance vie représentent un important critère de sélection des contrats en ligne. 56 % des épargnants « digitaux » s’intéressent beaucoup aux frais sur versements et 54 %, aux frais annuels de gestion, avant de s’engager. Ces deux paramètres devancent l’existence ou non d’une garantie du capital investi pour les contrats en ligne. En revanche, la garantie du capital reste le premier critère de choix pour l’ensemble des investisseurs.