À l’approche de l’élection présidentielle, France Assureurs (ex-FFA) présente des propositions visant le renforcement du rôle économique et sociétal de l’assurance vie.
Selon cette organisation professionnelle, ce type de placement est à la fois une solution en accord avec les souhaits d’investissement et des projets des Français, et un moteur essentiel de l’économie du pays.
Il convient de ce fait d’actualiser son cadre réglementaire afin de l’ajuster aux évolutions des modes de vie des Français et des nécessités économiques du moment.
Parmi les propositions émises par ces professionnels figure le relèvement de l’âge pivot à 75 ans, contre 70 ans actuellement.
Certains paramètres inchangés depuis 3 décennies devraient être actualisés
France Assureurs souhaite l’actualisation de certains paramètres de l’assurance vie, inchangés depuis 3 décennies :
- l’indexation de l’âge pivot sur l’allongement de l’espérance de vie en relevant celle-ci à 75 ans au lieu de 70 ans ;
- l’indexation du montant des abattements de l'assurance vie sur le coût de la vie en cas de transmission.
Ce montant passerait alors de 30 500 euros à 46 000 euros, et de 152 500 euros à 204 000 euros.
Important Outre cela, les assureurs proposent également le rehaussement du plafond des versements déductibles sur le PER (20 % des revenus professionnels contre 10 % en ce moment), ainsi que la valorisation de la transparence des frais auprès des épargnants.
Et face à la complexité des dispositifs réglementaires, les acteurs du secteur de l’assurance vont proposer un nouveau document PRIIPS, lequel prend en compte les attentes des assurés et les spécificités de l’assurance vie (qui elle ne dispose pas de plafond de l'assurance vie).
Enfin, ils veulent soutenir les produits et les investissements de long terme. Pour cela, ils prônent :
- la levée des freins excessifs ;
- l’atténuation de la volatilité du cadre réglementaire Solvabilité II.
Un encours de 1 876 milliards d’euros
Selon les chiffres de France Assureurs, ce produit d’épargne représente un encours de 1 876 milliards d’euros.
Détenu par 18 millions de Français, il s’agit à la fois d’une solution permettant de financer la retraite et les projets personnels, et de constituer une épargne pouvant être transmise aux bénéficiaires choisis par le souscripteur à son décès.
À noter que plus de deux tiers des encours sont investis dans les entreprises, tandis que près d’un tiers financent une partie de l’endettement des États.