Découpe d'une famille en papier sur des billets de banque en euros - Concept de budget familial.

    Comme annoncé depuis la fin de 2021, les taux des marchés se sont remis à augmenter cette année. Si cette situation offre de nombreuses opportunités aux épargnants et aux investisseurs, elle met les assureurs et les gestionnaires dans une position difficile. En tout cas, ce renversement donne un nouvel élan aux contrats vie.

    Les banques et les assureurs se posent depuis quelques mois la même question : faut-il augmenter la rémunération de leur contrat vie, surtout du fonds en euros, pour sécuriser les capitaux et retenir les épargnants ? Les établissements réagissent différemment à ce dilemme. Certains choisissent la prudence et préfèrent solder les titres à faible rémunération au fur et à mesure qu’ils arrivent à échéance. D’autres sont tentés de puiser dans leurs provisions pour participation aux bénéfices afin de booster le rendement de leur fonds en euros. Dans les deux cas, un renforcement de la performance des fonds en euros est presque inévitable dans les prochains mois.

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    Utiliser les réserves pour relever les rendements

    Depuis plus de dix ans, les gestionnaires d’assurance vie mettent de côté une partie des bénéfices sur les fonds en euros au titre des provisions pour participation aux bénéfices. Ces réserves sont constituées pour faire face aux contraintes réglementaires et aux aléas financiers. Une remontée rapide des taux fait partie des motifs pouvant justifier l’utilisation de ce matelas de sécurité.

    Ces provisions servent justement à garantir un rendement de l'assurance vie satisfaisant sur le placement des épargnants pendant une longue période. Cependant, tous les assureurs ne sont pas logés à la même enseigne.

    ImportantLes compagnies qui ont amassé le plus de réserves possèdent une marge de manœuvre plus importante, selon le directeur général de Société générale assurances.

    Ces établissements pourraient relever le rendement de leur fonds euros à un niveau proche des 2 % du Livret A.

    Pour les autres compagnies, la mission s’annonce compliquée. En effet, environ 10 % de l’argent placé sur un fonds en euros sont investis sur les marchés financiers. Or, la finance européenne et mondiale a connu une période difficile depuis le début de l’année. L’indice parisien a ainsi perdu 19 % de sa valeur depuis le début de l’année. Avec un tel résultat, il sera difficile d’obtenir une performance satisfaisante pour bonifier le rendement du fonds en euros.

    Réinvestir dans des obligations plus rémunératrices

    D’un autre côté, les experts attendent des assureurs qu’ils donnent un signal positif concernant leur fonds en euros. Il faut reconnaître que depuis deux ans, les gestionnaires resserrent les conditions d’accès à ces actifs et préfèrent orienter leurs clients vers les unités de compte. La situation n’a pas évolué, même depuis la remontée des taux. Ces restrictions deviennent problématiques, puisqu’elles privent les assureurs d’une grande quantité d’argent frais qu’ils peuvent investir ailleurs. À cause de ces blocages, les établissements enregistrent plus de retraits que de placements sur leur fonds en euros.

    Sans aller jusqu’à supprimer cette barrière, certains assureurs commencent à céder des obligations à faible rendement – même si elles n’arrivent pas encore à échéance – afin de les remplacer par des titres plus performants. La plupart des compagnies préfèrent toutefois renouveler leur portefeuille à un rythme normal : un sixième et un dixième des obligations sont réinvestis chaque année sur le marché. L’impact de ces renouvellements sera graduel. Dans tous les cas, les analystes estiment qu’il faut attendre jusqu’en février-mars 2023 pour mieux comprendre les stratégies mises en œuvre par chaque assureur.

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    Rédaction meilleurtaux Placement

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