La collecte de l’assurance-vie a atteint 30 milliards d’euros en 2024

Pour la première fois depuis 2010, la collecte annuelle des contrats d’assurance-vie avoisine les 30 milliards d’euros. Après les baisses sensibles enregistrées en 2022 et en 2023, les épargnants s’orientent de nouveau vers ce placement apprécié, au détriment des livrets réglementés.

L’assurance-vie profite du taux d’épargne particulièrement élevé

Avec un taux d’épargne qui atteint 18 %, les Français privilégient les placements, notamment l’assurance-vie, pour la sécurisation de leur patrimoine financier. La situation géopolitique tendue fait partie des principales motivations des ménages à mettre de l’argent de côté.

Ce besoin d’assurance se manifeste également par une baisse des parts dans les unités de compte, qui présente un risque de perte de capital. A contrario, les fonds en euros gagnent en popularité, car ils sont garantis.

Hausse du rendement des fonds en euros en 2023 et en 2024

Le récent succès de l’assurance-vie s’explique en partie par la hausse du rendement des fonds en euros. Au moment de la pandémie de Covid-9 en 2020 et 2021, celui-ci s’élevait à peine 1,30 %, alors qu’en 2023 et 2024, il a atteint 2,60 %. Ce niveau devrait se maintenir en 2025.

Les assureurs ont consenti à des efforts dans la distribution en puisant dans leurs réserves. Dans les colonnes de L’Express, le directeur général de la Mutuelle d’Ivry-la Fraternelle a ainsi annoncé

Avoir mobilisé 10 millions d’euros pour accorder un taux majoré de 0,20 point aux assurés.

D’autres gestionnaires ont déclaré avoir accordé une diminution des frais.

Baisse de performance des livrets réglementés et des comptes à terme

Entre 2022 et 2024, les livrets réglementés ont présenté des taux rémunérateurs particulièrement élevés. Ainsi, celui du livret A a atteint 3 % au mois de février 2023, contre 1 % seulement juste avant la guerre russo-ukrainienne. Néanmoins, le net recul de l’inflation qui sert d’index à ces placements a réorienté les épargnants vers l’assurance-vie, qui n’est pas plafonné et reste mobilisable à tout moment.

Du côté des banques, les comptes à terme ont également vu leur rendement fondre. Cette tendance fait suite aux diminutions successives du taux directeur de la Banque Centrale européenne (BCE).