L’équilibre du système de retraite est sur la sellette après les récentes réformes : revalorisation des cotisations, recul de l’âge légal, minoration des pensions... En effet, dans un nouveau rapport percutant, la Cour des comptes lève le voile sur les conséquences économiques et sociales des pistes aujourd’hui envisagées. Des données parfois glaçantes, souvent méconnues, qui méritent toute notre attention.
Augmenter les cotisations fait perdre des emplois
Augmenter les cotisations pour sauver la retraite ? L’idée semble logique… mais elle n’est pas sans conséquence.
Selon une étude réalisée par l’Insee et la direction générale du Trésor,
Une hausse d’un point des cotisations employeurs entraînerait une perte nette de 57 000 emplois en seulement deux ans.
Dix ans plus tard, ce chiffre grimpe à 87 000. En cause : un coût du travail plus élevé, un frein à l’embauche, et donc une activité économique qui ralentit.
Et si les cotisations augmentaient côté salarié ? L’impact serait similaire : même si la nature de la ponction change, le frein sur l’activité reste sensiblement le même.
Les Français travaillent plus longtemps qu’avant
L’âge de départ à la retraite a déjà été repoussé – de 60 à 62 ans. Résultat : entre 2010 et 2020, les Français ont travaillé en moyenne 1,7 année supplémentaire. Bonne nouvelle ? Pas forcément pour tout le monde…
Important Ce surcroît de travail s’est fait au prix de nombreuses disparités, notamment selon les conditions de vie, l’état de santé, et bien sûr le métier exercé.
Certains ouvriers passent presque un an « dans le vide »
Toutes les catégories socio-professionnelles ne sont pas logées à la même enseigne. Les ouvriers qualifiés, par exemple, ont passé 0,8 année supplémentaire « ni en emploi, ni en retraite » entre l’âge de 60 et 62 ans. Autrement dit, ils n’ont pas continué à travailler… mais n’ont pas pu partir à la retraite non plus. Ce « flottement » a un coût humain et financier souvent invisible dans les statistiques.
Chez les ouvriers non qualifiés, ce chiffre descend à 0,7 année, et s’établit à 0,6 pour les employés non qualifiés. La moyenne globale, elle, est de 0,3 année.
Les personnes handicapées en première ligne : +1,2 an en dehors des radars
La réforme des retraites a particulièrement fragilisé les plus vulnérables. Les personnes en situation de handicap ont ainsi vu leur temps « ni en emploi, ni en retraite » exploser avec +1,2 année entre 2013 et 2018. Sur la période 50-62 ans, cela représente 8,5 années hors du marché du travail et sans pension, contre 2 ans pour les personnes valides.
Un chiffre qui alerte donc, puisque la réforme ne touche pas tout le monde de la même façon.
Les femmes subissent encore plus l’attente
L’égalité femmes-hommes ? Un paradigme qui est encore loin de se concrétiser quand il s’agit de retraite.
Au-delà de 55 ans, 11 % des femmes sont dans une zone grise, ni salariées, ni retraitées, contre 6 % chez les hommes. En cause ? Des carrières plus discontinues, un rôle d’aidante plus souvent assumé, et des départs à la retraite en moyenne 8 mois plus tard que les hommes.
Baisser les pensions : une solution qui aura peu d’impact sur l’emploi
Baisser les pensions pour équilibrer le système ? C’est l’un des scénarios envisagés.
ImportantLa Cour des comptes a estimé qu’en désindexant les pensions d’un point par rapport à l’inflation, on pourrait économiser 2,9 milliards d’euros… pour un effet sur le chômage quasiment nul (+0,02 %).
Cependant, si une telle proposition venait à être concrétisée, les retraités verraient leur pouvoir d’achat rogné, alors même que beaucoup dépendent exclusivement de leur pension pour vivre.
Se pose ainsi la question suivante : comment protéger son avenir sans dépendre uniquement du système ?
Le PER : un levier pour sécuriser sa retraite
Face à ces constats, une certitude émerge : le système de retraite obligatoire ne suffira plus à assurer un niveau de vie correct à la retraite.
C’est là qu’intervient le PER (Plan Épargne Retraite). Accessible à tous,
Il permet de constituer une épargne à long terme, déductible fiscalement, et mobilisable au moment de la retraite sous forme de rente ou de capital.
Que vous soyez salarié, indépendant, ou fonctionnaire, le PER est aujourd’hui l’un des meilleurs outils pour préparer sa retraite tout en optimisant sa fiscalité.
Et plus on commence tôt, plus les bénéfices sont importants. Alors, pourquoi attendre ?
- La Cour des comptes met en lumière les effets concrets – parfois douloureux – des réformes de la retraite : perte d’emplois, allongement du temps de travail, inégalités accrues.
- Certaines populations sont particulièrement vulnérables : ouvriers, femmes, personnes handicapées.
- Le PER apparaît de ce fait comme une solution efficace pour compléter une retraite incertaine.