Les résultats de deux sondages récents menés pour le compte de la BPCE et de la CGT ont mis en exergue l’intérêt porté par les Français au concept de retraite par capitalisation. Les avis sont toutefois mitigés quant à son intégration au sein du système officiel. La confiance dans les placements via les marchés financiers demeure assez faible.
- Outre le régime par répartition qui assure la pension de base, le système par capitalisation permet généralement de se constituer une retraite complémentaire.
- Malgré le succès du PER individuel, ce deuxième dispositif reste toutefois flou pour de nombreux Français qui doutent de la fiabilité des marchés financiers concernant la sécurité de leurs placements.

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Le principe de l’épargne par capitalisation
Le système de retraite appliqué en France est celui par répartition qui repose sur la solidarité intergénérationnelle : les actifs payent les pensions des retraités. Dans le régime par capitalisation, ils pourront économiser tout au long de leurs années de travail afin de se constituer des revenus supplémentaires durant leur vieillesse. L’argent mis de côté sera placé sur des supports financiers auprès d’assureurs ou de fonds de pension et produira des intérêts.
Actuellement, seules la complémentaire des fonctionnaires (le régime de la retraite additionnelle de la fonction publique ou RAFP) et celle de la Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens (CAVP) s’appuient sur ce concept spécifique. Mais ces deux régimes viennent surtout s’ajouter à la pension de base. Pour les affiliés à la CAVP, ce dispositif complète à la fois la retraite de base et une retraite complémentaire par répartition.
Des avis mitigés sur l’intégration du régime par capitalisation dans le système actuel
Si le principe de la capitalisation attire l’attention des Français , leurs opinions sur l’éventualité de l’inclusion de ce dispositif dans le système de retraite actuel divergent. D’après les réponses recueillies au cours de l’observatoire BPCE, plus de la moitié des personnes interrogées ne voient pas d’inconvénient notable à cette option.
Par ailleurs, une étude menée en parallèle par l’Ifop pour le compte de la CGT révèle une forte réticence des Français. Selon cette enquête, 58 % des sondés ont manifesté une certaine méfiance vis-à-vis des marchés financiers . En d’autres termes, la majorité des répondants doutent de la fiabilité de ces derniers pour gérer leurs placements.
Quoi qu’il en soit, les PER (plan d’épargne retraite) basés sur la capitalisation séduisent de plus en plus de Français, notamment les contrats individuels. Le caractère contraignant de ce type de dispositifs au sein de certaines entreprises (PERO obligatoire ou PEReco facultatif) ne joue pas non plus en faveur de la retraite par capitalisation.

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