mardi30mai
Concept de l'assurance vie

Investir en assurance-vie est devenu une réelle source de rentabilité quel que soit le profil budgétaire de l’épargnant. Pour faire fructifier son capital dans cette catégorie d’investissement très tendance, il faut quand même faire le bon choix entre fonds en euros et unités de compte.

La conjoncture actuelle incite les Français à opter pour les unités de compte malgré les risques. Ce choix est-il justifié ?

Quand l’évolution du marché des contrats d’assurance vie le permet, n’est-il pas préférable de laisser de côté l’aversion pour le risque et tirer plus de profits dans les unités de compte ? En tout cas, en tant qu’épargnant rationnel, vous n’êtes plus obligé de vous contenter d’un investissement dans un fonds en euros.

En effet, malgré la sécurité du capital, un fonds en euros n’est plus un placement très lucratif si on se réfère aux opportunités de gain offertes sur le marché.

Premièrement, la rémunération de ce type d’investissement tend à régresser à cause de la baisse tendancielle des taux d’intérêt observée depuis quelques mois. En 2016, le rendement de ces fonds s’est établi à 1,80 % alors qu’il a atteint les 2,9 % en 2012.

Si vous décidez de miser l’intégralité de votre épargne sur un fonds en euros, les intérêts obtenus seront temporellement décroissants d’autant plus que le taux d’intérêt moyen sur le marché pourrait fléchir jusqu’à 1.5% dans peu de temps. Bernard Dordain, directeur de l’Ingénierie patrimoniale dans une institution financière très connue confirme les faits en disant que :

Si l’on met toute son épargne sur ce fonds, on ne génère quasiment plus d’intérêts. Et les perspectives de gains ne vont pas aller en s’améliorant. On prévoit autour de 1,5 % en 2017. D’ici deux à trois ans, la performance devrait avoisiner 1 %, voire moins.

Bernard Dordain.

Deuxièmement, l’amélioration de l’espérance de vie en Europe est une condition favorable pour valoriser une épargne sur une période assez longue (des dizaines d’années).

Ainsi, il serait mieux de miser une partie de ses épargnes sur des unités de compte afin d’accélérer les gains.

Il faut savoir concilier les deux options

Le plus important est de trouver un équilibre entre un fonds en euros et les unités de compte. Mais pour y arriver, il y a quelques facteurs à prendre en compte, notamment la valeur globale du patrimoine financier.

À ce propos, Audrey Smadja, analyste financier dans une banque privée a fait une remarque en disant que :

Plus cette dernière est importante, plus on peut se permettre d’être dynamique avec des proportions plus élevées. Il faudra déterminer en amont le profil de risque de chacun afin d’être en adéquation avec les objectifs fixés

Audrey Smadja.

L’aspect psychologique de la décision est aussi un élément non négligeable quand on se lance dans un investissement en unités de compte. C’est ce que Béatrice Belorgey, directeur de la banque BNP Paribas France a tenté d’expliquer lors d’une interview en disant que :

On ne met pas le curseur au même niveau selon cette sensibilité. Certains séniors ont toujours été dynamiques dans leur gestion et d’autres beaucoup moins. C’était vrai même quand ils étaient plus jeunes et cela ne change pas en vieillissant

Béatrice Belorgey.

Mais si l’épargnant prélève régulièrement une certaine somme dans son contrat d’assurance vie pour maintenir son train de vie, le fonds en euros est plus rentable.

Néanmoins, certaines personnes qui ont le goût du risque font une répartition 40- 60, en accordant plus d’importance aux unités de compte.

Comme on dit, il n’y a pas de profit sans risque et Bernard Dordain va dans ce sens en affirmant que :

Il faut accepter de prendre un risque calculé et mesuré pendant 2 à 8 ans quitte à sécuriser au fur et mesure les plus-values. Pour les personnes de plus 65 ans et prudentes, la proportion pourrait être de 25% à 50% en unités de compte.

Bernard Dordain.

Mais la prise de risque doit être limitée

Investir sur des fonds dynamiques ne signifie pas se contenter d’acquérir des parts d’OPCVM ou d’autres produits d’épargne volatils. Ainsi, il faut savoir partager les risques sur divers actifs à niveau de rendement non corrélé.

La capacité d’arbitrage doit être de rigueur et Olivier Farouz, directeur général dans une entreprise de gestion de patrimoine, a tenu à être très clair là-dessus en disant que :

Mieux vaut sélectionner des fonds ayant une gestion de « bon père de famille » et se positionner sur le marché européen dotés d’un potentiel de valorisation.

Olivier Farouz.

Pour booster le niveau de profit avec le temps, la répartition des placements entre le fonds en euros et les unités de compte doit tenir compte de l’âge de l’épargnant. En d’autres termes, plus l’âge avance, plus le fonds en euros doit être mis en avant et c’est ce qu’affirme Olivier Bertaux dans une interview :

Autour de 75 à 80 ans, soit 10 à 15 ans après avoir capté de la performance, il sera plus prudent de sécuriser l’épargne et d’en mettre une partie plus importante sur du fonds en euros.

Olivier Bertaux.

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