En début d’automne 2017, l’assurance-vie perd la cote face au Livret A. Nouvelle réforme fiscale, risque de blocage de l’épargne, autant de raisons qui poussent les Français à se demander s’il est toujours intéressant d’opter pour ce placement. Il y a un an, les épargnants s’inquiétaient à l’idée que leur capital soit bloqué en cas de forte remontée des taux obligataires par la loi Sapin II. Aujourd’hui, ce sentiment s’intensifie.
En 10 ans, le secteur de l’assurance assiste à une baisse progressive de la rentabilité du capital de l’assurance-vie. Pour 2017, les épargnants continuent, certes à opter pour ce placement, mais restent inquiets sur l’avenir de leur argent.
Faut-il continuer d’y investir ou passer à d’autres produits ? Jusqu’ici, le capital en assurance-vie est la seule à assurer la sécurité du placement à tout moment, malgré une période de crise, avec un rendement annuel acquis.
En outre, les experts restent optimistes, quant à un futur à moyen terme. En effet, même face à une chute des taux, les compagnies d’assurances trouvent toujours le moyen de s’adapter à la situation et proposent des formules intéressantes.
Faut-il craindre la baisse du rendement du capital ?
La rentabilité du capital de l’assurance-vie est en chute progressive depuis 10 ans. Selon la Fédération française de l’assurance, il a encore fléchi à 1,8% en 2016 (taux brut d’inflation, frais sur prime et prélèvements sociaux). Pour l’année 2017, les estimations des professionnels continuent à tendre en ce sens,
Nous anticipons un taux moyen de 1,48 %.
déclare le fondateur d’un site Web spécialisé en assurance.
Toujours selon ce dernier,
cette rémunération pourrait atteindre un palier à 1,4 % en 2018, avant de se redresser progressivement à partir de 2019.
Pourtant, malgré une inflation faible de 0,7% sur un an, un Livret A stable à 0,75% et un PEL à 1%, le taux moyen sur le capital en assurance-vie reste intéressant. En effet, il admet une sécurité du placement à tout moment avec un rendement annuel définitivement acquis. En outre, avec une situation très contrastée chez les contrats vie, la plupart des offres proposées peuvent aller jusqu’à franchir la barre des 2%.
Une perspective d’avenir positive pour le capital à moyen terme
Comme les fonds en euros sont principalement investis en emprunts d’État (33% des portefeuilles des assureurs pour 2016) et d’entreprise (39%), la baisse historique des taux depuis 2013 reste le facteur majeur de leur instabilité.
Pour pallier cet « incident » et prendre les précautions nécessaires, les assureurs ont dû réinvestir une part importante des milliards d’euros collectés en tant que supports en euros, et ce, à des niveaux extrêmement bas. Outre cette mesure, ils doivent également y rajouter de leurs portefeuilles obligataires.
Cependant, un expert en assurance estime que la rentabilité moyenne brute des actifs généraux frôlerait encore les 3%. Malgré une annonce plutôt négative des prévisionnistes, les compagnies d’assurances restent optimistes en adaptant la gestion de leurs actifs généraux à la situation. D’ailleurs, un expert de détailler
Pour maintenir des rendements nets d'inflation positifs suffisamment concurrentiels avec ceux d'autres produits de taux, ils piocheront dans leur provision pour participation aux bénéfices (PPB).
Cette PPB permettra aux assureurs de mettre de côté une part des revenus dégagés par la gestion du fonds en euros, avant de la redistribuer aux assurés pour une période de 8 ans. Ce produit représentait 3,1% des encours sous gestion en 2016, contre 1,6% en 2012.
Un assureur d’estimer
Nous pensons que la PPB sera de nouveau dotée cette année, elle pourrait représenter 3,3 % des encours en moyenne, ce qui équivaut à un surplus de 33 centimes de rendements pendant dix ans.