Assurance vie, la constance face aux soubresauts de la bourse

    Les fluctuations des marchés financiers suscitent souvent des réactions de panique, surtout chez les épargnants ayant des contrats d’assurance vie partiellement investis en actions. En période de crise boursière, il devient essentiel d’adopter une stratégie réfléchie pour protéger la performance des placements, tout en poursuivant ses objectifs patrimoniaux. Plusieurs paramètres doivent alors être pris en compte, à commencer par le mode de gestion du contrat.

    Une allocation d’actions restreinte, mais ciblée

    Contrairement à une idée reçue, l’épargne placée sur une assurance vie n’est que relativement exposée aux aléas boursiers, du moins dans sa structure générale. En France, la majorité des encours est encore constituée de fonds en euros, réputés pour leur sécurité : fin 2023, ils représentaient près de 72 % de l’ensemble des contrats. Ces supports sont essentiellement composés d’obligations, avec une part résiduelle allouée aux marchés actions – environ 7,3 % en moyenne. Les titres d’entreprises cotées se trouvent au sein des unités de compte, qui constituent 28 % de l’ensemble.

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    Deux approches de gestion, deux réactions

    La stratégie à adopter dépend largement du mode d’administration choisi lors de la souscription du contrat. Pour les assurés ayant opté pour une gestion pilotée, aucune intervention immédiate n’est requise : les arbitrages sont effectués automatiquement par un professionnel mandaté. Le gérant adapte la composition du portefeuille selon l’évolution des marchés et les orientations définies, dans le but d’optimiser le rapport rendement/risque. Ce mécanisme permet d’amortir les effets de la volatilité sans exiger une réactivité constante de la part de l’épargnant.

    À l’inverse, dans le cadre d’une gestion libre, il revient au titulaire du contrat de prendre les décisions d’investissement. Or, en période de chute des marchés, l’émotion prend souvent le pas sur la planification, et les réactions impulsives risquent d’être contre-productives. Se retirer des actions lorsque celles-ci sont au plus bas ou transférer massivement les fonds vers des supports garantis revient non seulement à concrétiser les pertes, mais aussi à manquer une reprise souvent rapide et imprévisible.

    De plus, l’assurance vie n’est pas un instrument conçu pour des arbitrages à court terme. Entre la demande de retrait ou de réorientation des fonds et la réalisation effective de l’opération, un délai technique d’un à deux jours peut s’écouler, période durant laquelle les fluctuations peuvent amplifier les pertes.

    Maintenir une perspective de long terme

    L’assurance vie, par sa nature même, s’inscrit dans une logique patrimoniale étendue. Les projets auxquels elle est liée – financement d’études, acquisition immobilière, transmission – requièrent une temporalité longue, permettant de lisser les à-coups des marchés. Les données historiques sont formelles : malgré des épisodes de forte volatilité, l’investissement en actions sur une période prolongée affiche une performance remarquable. Entre 1983 et 2023, les actions ont généré un rendement annuel moyen de 12,4 %, selon l’Institut de l’épargne immobilière et foncière (IEIF), et ce en dépit de crises majeures.

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    A retenir
    • La volatilité des marchés ne doit pas conduire à des décisions hâtives susceptibles de compromettre des années d’épargne structurée.
    • Une compréhension fine des mécanismes de l’assurance vie, couplée à une vision patrimoniale de long terme et à l’éventuel recours à des solutions de sécurisation, permet de traverser les périodes de crise avec sérénité.
    • Dans un contexte incertain, la rationalité et la constance demeurent les meilleurs alliés de l’épargnant averti.
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    Écrit par
    Rédaction meilleurtaux Placement

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