Les choix d’épargne des Français en 2024

    L’affectation de l’épargne des ménages est un indicateur clé des dynamiques économiques, reflétant leurs anticipations, leur appétence au risque et leur réaction aux évolutions du marché. L’examen des flux nets d’épargne en France en 2024, à partir des données de France Assureurs et de la Banque de France permet d’évaluer la pertinence des choix effectués par les particuliers au regard des performances réelles des différentes classes d’actifs.

    L’assurance vie, un plébiscite paradoxal au regard des rendements

    ImportantEn 2024, l’assurance vie a consolidé sa position en tant que placement privilégié des épargnants français, avec une collecte nette de 29,4 milliards d’euros.

    À l’inverse, les livrets réglementés, tels que le Livret A et le LDDS, ont enregistré un ralentissement manifeste des dépôts, traduisant un changement dans les arbitrages financiers des ménages. Cette réattribution de l’épargne interroge également sur l’attractivité réelle de l’assurance vie en termes de rentabilité.

    Si les fonds en euros ont continué de séduire par leur sécurité, leur rendement limité à 2,1 % en 2024 est resté en deçà des 3 % offerts par le Livret A et le LDDS, et encore plus éloigné des 4,7 % du LEP. Toutefois,

    ImportantL’attrait pour l’assurance vie est principalement attribué aux unités de compte, qui, malgré un niveau de risque plus élevé, ont attiré 34,4 milliards d’euros de collecte et généré un rendement moyen de 3,4 %, surpassant ainsi les produits d’épargne classiques.

    Profitez de l'offre à 4,60 %

    Le déclin des placements traditionnels

    En 2024, l’intérêt des épargnants pour certains produits financiers s’est fortement érodé en raison de leur faible rendement. Les comptes bancaires non rémunérés et les livrets bancaires ont accusé des sorties de capitaux notables, avec une décollecte nette de 14,8 milliards d’euros pour les dépôts et 17,1 milliards d’euros pour les super livrets, dont les taux inférieurs à ceux du Livret A ont accentué la perte d’attractivité. Parallèlement, les plans et comptes épargne logement (PEL et CEL), avec des rendements de 1,6 % et 1,4 %, ont peiné à séduire dans un contexte où les épargnants privilégient des solutions plus performantes.

    Le recul des flux nets dans ces placements témoigne d’une prise de conscience croissante chez les épargnants sur l’importance de choisir des produits plus rentables, mais aussi de l’inefficacité des solutions traditionnelles dans une conjoncture de taux d’intérêt bas.

    Profitez de l'offre à 4,60 %
    À retenir
    • En 2024, les Français ont massivement réorienté leur épargne vers l’assurance vie, enregistrant une collecte nette de 29,4 milliards d’euros, tandis que les livrets réglementés ont marqué un recul notable.
    • Si les fonds en euros offrent une sécurité, leur rendement limité à 2,1 % reste inférieur aux 3 % du Livret A et aux 4,7 % du LEP.
    • L’attrait des épargnants s’est porté sur les unités de compte, plus risquées, mais affichant un taux de rétiribution moyen de 3,4 %.
    • Par ailleurs, les comptes bancaires non rémunérés et les livrets bancaires à faible rendement ont accusé une décollecte nette importante, illustrant un désintérêt croissant pour les placements peu performants.
    Logo redacteur

    Écrit par
    Rédaction meilleurtaux Placement

    Ça peut vous intéresser

    Archives