La compréhension des comportements des ménages en matière d’épargne et de prévoyance est essentielle pour appréhender les dynamiques socio-économiques d’un pays. Chaque année, l’étude « Les Français, l’épargne et la retraite », menée par l’IFOP pour le Cercle de l’Épargne, apporte un éclairage précieux sur ces enjeux fondamentaux. L’édition 2025 révèle des choix marqués, des préoccupations persistantes ainsi qu’une méfiance affirmée à l’égard de toute orientation politique de l’épargne.
- L’étude 2025 confirme la constance des priorités financières des Français, marquées par la recherche de sécurité, la préparation de la retraite et l’attachement à la liberté de gestion patrimoniale.
- Si l’assurance vie conserve sa position dominante, les écarts de satisfaction selon les revenus et les réticences vis-à-vis d’une épargne orientée posent les jalons de réflexions futures sur l’équité et l’accessibilité des dispositifs d’épargne dans un contexte de mutation économique et sociale.
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Des orientations nettes en investissement malgré un bilan contrasté
En 2025, l’assurance vie conserve sa position de placement privilégié, recueillant l’adhésion de près de 60 % des Français, toutes générations confondues, avec un engouement marqué chez les 35-64 ans. Elle devance l’immobilier locatif (56 %), le livret A (52 %), le plan d’épargne retraite (48 %), les actions (41 %) et les cryptomonnaies (21 %), ces dernières étant surtout prisées par les 18-24 ans.
Malgré cette hiérarchie établie, la perception des rendements générés reste clivée : un épargnant sur deux se dit insatisfait des gains perçus. Une appréciation qui varie sensiblement selon le niveau de revenu : les ménages les plus aisés, qui sont souvent positionnés sur des supports à long terme, expriment une satisfaction plus élevée.
Le plan d’épargne retraite est perçu comme l’un des placements les plus rémunérateurs, tandis que le livret A suscite davantage de réserves quant à son rendement.
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Préparer la retraite tôt, une priorité transversale
Comme les années précédentes, la retraite demeure la principale source de préoccupation chez les personnes de plus de 35 ans. Près de 72 % des actifs manifestent une inquiétude concernant leur situation financière future, tandis que 55 % des pensionnés considèrent leurs ressources actuelles comme suffisantes.
Le recours aux dispositifs d’épargne retraite progresse avec les capacités financières, reflétant une prudence plus marquée chez les ménages les mieux aisés.
ImportantPar ailleurs, plus de 60 % des Français estiment qu’il est essentiel d’anticiper la retraite avant 35 ans, tandis que près de 40 % jugent judicieux de commencer cette préparation avant 30 ans.
Liberté de gestion et rejet d’une épargne dirigée
L’étude révèle un attachement profond des Français à la libre disposition de leur épargne. Une large majorité (78 %) rejette l’idée d’une orientation imposée par les pouvoirs publics, notamment par des leviers fiscaux. Cette position est largement partagée, quel que soit le profil socio-économique ou le type de produit détenu.
Toutefois, ce rejet tend à diminuer à mesure que le niveau de revenu augmente. Ainsi, 30 % des ménages les plus aisés considèrent comme acceptable une telle orientation, contre seulement 17 % parmi les plus modestes. Concernant l’affectation de l’épargne au financement de la défense nationale, l’opposition reste marquée : 69 % des répondants la jugent inappropriée.
