La nécessaire diversification des placements
Tout investisseur ou épargnant a conscience que pour assurer la sécurité et le rendement de son placement, la diversification est incontournable. Dans le cas d'un fonds d'investissement, cette diversification permet de rendre les placements moins volatiles qu'un investissement direct dans un instrument financier spécifique.
L'ampleur des montants collectés permet d'autre part au gestionnaire de fonds d'accéder à une grande diversité de titres, ce qui est souvent impossible pour un particulier. La multiplication des participations répartit parallèlement la prise de risque, une chute généralisée de tous les titres investis étant extrêmement rare.
Afin de conforter cette diversification, certains fonds d'investissement n'investissent pas unique-ment dans des actions ou des obligations, mais aussi dans d'autres formes telles que les SICAV ou les FCP. Dans ce cas, il s'agit de fonds de fonds.
Les diverses formes de fonds d'investissement
Un fonds d'investissement qui investit principalement en action est dénommé fonds d'actions. Sui-vant sa stratégie d'investissement, on distingue d'une part des fonds géographiques qui investissent sur diverses zones géographiques et d'autre part les fonds dits sectoriels qui investissent en action dans un ou plusieurs secteurs d'activités.
Le fonds obligataire est un fonds qui investit majoritairement en obligations (françaises ou étran-gères) sur le moyen et le long terme. Tant la devise que la durée ou la répartition géographique va-rient suivant la stratégie d'investissement défini par le gestionnaire.
Dénommé fonds monétaire ou fonds de trésorerie, ce type d'investissement porte essentiellement sur les instruments monétaires à très court ou court terme (une durée maximale de 12 mois). Le por-tefeuille de ce type de fonds est souvent composé d'obligations dites à " zéro coupon " qui arrivent à échéance. Ce sont majoritairement des comptes à terme, en euros ou devises, ainsi que des certifi-cats de trésorerie.
Les parts des fonds d'investissement
Les parts de fonds d'investissement se déclinent en deux types que sont celle de capitalisation celle de distribution. En ce qui concerne les fonds de capitalisation, les revenus ou dividendes sont automatiquement réinvestis, ce qui augmente d'autant le capital investi. C'est à l'occasion de la vente du fonds que l'investisseur perçoit les revenus sous forme de plus-value.
En ce qui concerne le fonds de distribution, les revenus ou dividendes sont versés de manière régulière à l'investisseur suivant un intervalle préalablement défini.
Quel fonds d'investissement choisir ?
Comme dans l'immense majorité des placements, certains fonds d'investissement sont plus réputés que d'autres, ce en grande partie grâce à l'efficacité de l'émetteur également gestionnaire. La qualité d'un fonds dépend avant tout de celle du gestionnaire qui va analyser en profondeur la catégorie d'actions qui lui paraissent les meilleures, ce sans pour autant mettre en danger l'équilibre global portefeuille.
Le rôle du gestionnaire est également de réduire au maximum les coûts en évitant d'une part de multiplier les transactions et d'autre part de maîtriser parfaitement les coûts de fonctionnement et autres qui amputent forcément la performance brute.
Qui est chargé de la surveillance des fonds d'investissement ?
La majorité des pays européens ont mis en place les organismes publics en charge de la surveillance des produits d'épargne financière. En ce qui concerne la France, c'est l'autorité des marchés financiers (AMF) qui est chargée de cette surveillance et intervient tout au long de la vie des fonds d'investissement.
Avant sa surveillance, un fonds d'investissement ne peut être commercialisé au public sans avoir obtenu l'agrément du régulateur. Une fois cette autorisation obtenue, le fonds est tenu de publier régulièrement auprès de l'AMF différents documents légaux tels que des prospectus et le rapport annuel. Tout changement de structure légale de stratégie doit être soumis à autorisation de l'AMF.
En supplément des informations que recueillent les régulateurs de l'AMF, ceux-ci veillent également à ce que les investisseurs soient régulièrement informés du fonctionnement du fonds d'investissement au travers de données aussi justes que complètes. C'est ainsi que dernièrement l'autorité est intervenue afin d'interdire aux fonds que leurs performances soient présentées sous la forme d'un indice ne tenant pas compte du réinvestissement des dividendes.
Comment investir dans un fonds d'investissement ?
Avant toute chose, il est nécessaire de préciser que les fonds d'investissement sont considérés comme des services de gestion pour compte tiers. Ces services sont standardisés pour une certaine catégorie du souscripteur. Un même organisme de placement collectif, SICAV ou FCP, il peut donc y avoir différentes catégories de parts associées à des performances et des frais différents.
La première démarche consiste donc à identifier la catégorie spécifique des parts grâce à son code ISIN (international Securities Identification Number). Ce code donne accès à un document d'information clé pour l'investisseur (DICI). Il s'agit d'une véritable fiche d'identité de 2 pages qui résument les caractéristiques de chaque fonds en les détaillant de manière bien plus exhaustive que le prospectus. De plus, il s'agit d'un document légal.
Le choix d'un fonds d'investissement se définit ensuite en fonction de divers critères que sont :
La composition du fonds en veillant à choisir celui adapté aux besoins en fonction de votre profil.
Les performances obtenues, non pas sur une année, mais sur le long terme, ce même si vous envisa-gez un placement sur le court terme. Une vision élargie permet en effet de mieux cerner le compor-tement du fonds d'une manière générale.
Un 3e critère de choix concerne les frais. Ceux-ci sont obligatoirement détaillés dans le DICI et doi-vent être analysés avec la plus grande attention.
Il existe évidemment d'autres critères de sélection qui vont vous permettre d'affiner la sélection de votre futur placement.