Gros plan d’un agent d’assurance méconnaissable montrant à son client où signer le contrat.

    À partir du 1er janvier 2022, tous les contrats multisupports devront se conformer à une nouvelle obligation introduite par la loi Pacte. Elle consiste à inclure dans l’offre de placement trois fonds responsables, solidaires et respectueux de l’environnement. À l’approche de cette date, les assureurs finalisent les derniers préparatifs et attendent beaucoup de ce changement.

    Ces dernières années, les conséquences de l’activité humaine sur le climat et sur l’environnement deviennent de plus en plus évidentes et désastreuses. Les catastrophes météorologiques gagnent en puissance et en fréquence. Les changements climatiques affectent des populations entières, obligées de se déplacer loin de leur région d’origine.

    Plusieurs études pointent la responsabilité de la finance dans ces bouleversements. En finançant les entreprises et activités polluantes, les fonds d’investissement et les collecteurs d’épargne contribuent indirectement à ces fléaux. La loi Pacte veut corriger ces méfaits, en incitant les épargnants à diversifier leur placement et soutenir les fonds responsables, solidaires et verts.

    Gagner la confiance et l’engagement des épargnants

    Selon la FFA, les contrats d’assurance vie intégrant des actifs verts et écoresponsables ont représenté fin 2020 113 milliards d’euros d’encours. Cela correspond à 5 % de tous les actifs investis dans des fonds euros. Les assureurs constatent une grande avancée sur ce secteur. Les montants placés dans les thématiques environnementales ont augmenté de 31 % comparé à 2019.

    À l’approche du 1er janvier 2022, la FFA voit d’un bon œil l’obligation de communiquer aux clients la part du fonds euros fléchée vers des supports solidaires, verts et responsables. Les assureurs croient qu’une plus grande transparence dans leur activité leur permettrait de gagner la confiance des épargnants. Les compagnies d’assurance se sont préparées en amont pour mieux orienter leurs clients vers les supports financiers écoresponsables.

    Certains établissements ont formé leurs conseillers et gestionnaires pour qu’ils expliquent mieux aux épargnants le fonctionnement des fonds verts, solidaires et responsables. Ces conseillers pourront ainsi sensibiliser la clientèle aux enjeux liés à :

    • La gestion durable des ressources naturelles ;
    • La préservation de la biodiversité ;
    • Le changement climatique.

    Tous ces efforts visent un double objectif : susciter plus d’engagements de la part des clients et aider les Français à appréhender rapidement les nouveaux supports « verts » sur les contrats multisupports.

    Des assureurs bien préparés au verdissement des contrats multisupports

    Franck Le Vallois, directeur général de la FFA, se montre catégorique : les assureurs sont tous prêts à aborder le virage écoresponsable de leur profession à compter de 2022. Depuis cette année, les compagnies d’assurance ont commencé à intégrer au moins une unité de compte solidaire, vert ou responsable sur leur contrat multisupport.

    Dès la fin de l’année 2020, plusieurs contrats se sont mis aux normes nouvelles de la loi Pacte. Ces supports représentent un total de 73,6 milliards d’euros d’encours, soit 10,5 milliards d’euros de plus par rapport à 2019. Pour rappel, les compagnies d’assurance devront proposer, à partir du 1er janvier, trois fonds responsables ou solidaires dans leurs engagements multisupports. Sur ces trois supports, une unité de compte doit obtenir le label ISR et une autre doit investir dans un fonds solidaire. Le troisième support, lui, remplira les critères du label Greenfin.

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    Rédaction meilleurtaux Placement

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