De nombreuses rumeurs circulent actuellement sur Internet vis-à-vis des vaccins anti-Covid. Le phénomène est assez compréhensible dans un contexte incertain et stressant. En effet, la pandémie dure depuis plus d’un an. Les experts manquent par ailleurs de visibilité par rapport à l’évolution de la situation. De ce fait, le public devient plus sensible aux allégations infondées et alarmistes.
En mars dernier, des milliers d’internautes ont partagé une publication mettant en cause la fiabilité des vaccins anti-Covid. Ils sont encore en phase expérimentale et potentiellement dangereux, selon cette source. Les éventuels décès ne seront donc pas couverts par les contrats de prévoyance en assurance vie. Or, ces allégations sont complètement fausses, comme l’ont rappelé les acteurs du secteur.
Face aux rumeurs persistantes, les assureurs ont tenu à clarifier la situation concernant les vaccins et le capital décès. La vaccination n’a en effet aucune incidence sur ce type d’assurance. De plus, les vaccins actuels sont surveillés par les autorités compétentes. Ils respectent d’ailleurs tous les critères exigés en la matière.
Une formule non liée aux causes de décès
Certaines offres d‘assurance permettent aujourd’hui de verser un capital à un bénéficiaire en cas de décès du signataire. Les modalités de cette formule dépendent à la base des termes du contrat considéré, selon les professionnels.
En général, les assureurs précisent contractuellement les clauses d’exclusions et les conditions de versement des rentes. Les risques exclus impliquent le plus souvent des suicides ou des homicides. Le bénéficiaire désigné peut en effet être soupçonné du meurtre du souscripteur, dans certains cas. En revanche, comme l’a indiqué l’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution) auprès de l’AFP :
[…] aucun contrat ne comporte de clauses qui permettraient d'exclure comme cause de décès, les suites et conséquences d'une vaccination, ou plus généralement de la prise d'un traitement médical, sur prescription d'un médecin.
Par ailleurs, la vaccination ne peut être considérée comme une expérience médicale ou encore un suicide. Les assureurs sont donc supposés couvrir les éventuels décès suite à l’administration d’un vaccin. Cela dit, il est assez difficile de lier directement cet acte médical et la mort d’une personne.
Une accélération méthodique et prudente
Eu égard à l’urgence de la situation, les autorités sanitaires mondiales ont accéléré le lancement des vaccins anti-Covid. Les délais sont effectivement longs pour respecter tout le processus de développement de ce type de traitement. Cette décision a ainsi alimenté les inquiétudes et les polémiques par rapport à la dangerosité de ces produits.
Cependant, les vaccins proposés actuellement en France ont respecté toutes les étapes exigées avant leur arrivée sur le marché.
Important Ces phases incluent notamment la vérification de non-nocivité, le test d’efficacité thérapeutique et l’évaluation à grande échelle.
Les produits en question respectent ainsi les normes européennes et françaises.
Certains détracteurs invoquent également leur AMM conditionnelle pour suggérer la dangerosité des vaccins anti-Covid. En effet, les autorités ont assoupli exceptionnellement l’autorisation de mise sur le marché classique pour accélérer le processus.
Les vaccins doivent habituellement fournir toutes les données des essais cliniques et en conditions réelles avant leur lancement. Avec la crise sanitaire, les agences sanitaires ont permis aux laboratoires de compléter progressivement les informations de rigueur. Les vaccins disponibles ne sont pas nocifs pour autant.