Le 10 janvier dernier, la Première ministre a présenté le projet de loi sur les retraites. Depuis, les interrogations et critiques se multiplient. Les oppositions et syndicats, notamment, pointent du doigt une réforme qui menace les Français les plus modestes.
Pas d’impact sur l’âge de départ pour la majorité des assurés modestes
La réforme des retraites, présentée par Elisabeth Borne mardi 10 janvier, inquiète nombre de Français, notamment les moins aisés. Certes, selon une note l’Institut des politiques publiques (IPP) datant du 12 janvier dernier,
L’âge de départ à la retraite sera maintenu pour une partie des travailleurs les plus modestes.
Elisabeth Borne
Concrètement,
ImportantIl faut toujours rester en activité jusqu’à 67 ans pour éviter la décote et bénéficier du taux plein, même sans avoir validé le nombre minimum de trimestres requis.
Aucun changement donc sur ce point, contrairement à la réforme de 2010. Ces assurés seront par ailleurs éligibles à la nouvelle pension minimale à 1200 €. De même, à l’inverse de ce qui s’est produit il y a 13 ans, les règles actuelles sont maintenues pour les personnes souffrant d’invalidité ou déclarées inaptes au travail. Elles continueront à toucher une pension à taux plein à 62 ans au lieu de 64 ans pour les autres.
Ainsi, l’IPP estime que près de 3 retraités sur 4 parmi les moins fortunés ne seront pas affectés par les changements.
Elisabeth Borne
Pour l’Institut, cette forte proportion s’explique par le nombre très important de cette catégorie d’actifs dans les départs dus à l’invalidité, l’inaptitude, ainsi que les carrières précaires non complètes. D’après les estimations de l’IPP,
La future réforme devrait surtout impacter les catégories intermédiaires sur l’échelle des revenus.
Risque de diminution de la pension de retraite des assurés modestes
Sur la question de l’âge de liquidation des droits, les personnes invalides et inaptes et les personnes à carrière incomplète sont donc épargnées. En revanche, l’IPP évoque un risque de minoration de leur pension de retraite.
Pour les personnes qui n’ont pas complété le nombre de trimestres de cotisation, l’allongement de la durée nécessaire à l’obtention du taux plein aura un impact. Pour les générations concernées, en fonction de la méthode de calcul, le prorata risque d’être minoré, entraînant un amoindrissement de la pension.
Afin d’éviter des conséquences lourdes sur leurs finances et leur pouvoir d’achat, les actifs doivent préparer leurs vieux jours suffisamment tôt.
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L’accompagnement d’un banquier ou d’un conseiller en gestion de patrimoine est recommandé pour faire les meilleurs choix selon sa situation et ses objectifs.
À retenir
- L’âge de départ à la retraite ne change pas pour trois quarts des assurés modestes.
- Cette catégorie est éligible à la pension minimale à 1200 €.
- L’accélération de l’allongement de la durée de cotisation risque de minorer leur pension.