Baisse du taux du LEP : un coup de frein modéré pour l’épargne des plus modestes

Censé protéger l’épargne des ménages les plus modestes de l’érosion monétaire, le livret d’épargne populaire (LEP) devrait voir son taux reculer à partir du 1er août 2024. Cette diminution, qui est justifiée par le ralentissement de l’inflation ces derniers mois, sera toutefois atténuée par un mécanisme de protection.

Préserver l’attractivité du LEP malgré la baisse

ImportantLe taux du LEP est calculé sur la base de l’inflation hors tabac des six mois précédant sa révision. Or, l’inflation connaît une décélération depuis le début de l’année, ce qui devrait conduire à une baisse du taux du LEP à 2,5 % environ.

Néanmoins, un garde-fou a été mis en place pour éviter que le rendement du LEP ne devienne trop peu attractif pour les publics cibles. Un arrêté de janvier 2021 stipule que le taux du LEP ne peut être inférieur au taux du Livret A majoré d’un demi-point. Ce dernier étant gelé à 3 % jusqu’au 1er février 2025, le plancher du LEP sera donc fixé à 3,5 % pour le prochain relevé.

Il n’est pas exclu que le gouvernement décide de maintenir le taux du LEP à un niveau supérieur à 3,5 %, une démarche qu’il a déjà entreprise par le passé. Cette décision sera prise en fonction de l’évolution de l’inflation et de la situation économique des ménages modestes.

Un contexte d’inflation en baisse et de protection des plus modestes

La baisse du taux du LEP s’inscrit dans un contexte de ralentissement continu de l’inflation. Si cette tendance se poursuit, le LEP conservera tout de même son rôle de protection de l’épargne des plus modestes, d’autant plus que son taux reste supérieur à celui du Livret A.

Il convient de noter que d’autres produits d’épargne, tels que les comptes à terme, offrent des rendements plus élevés que le LEP. Cependant, ces placements ne garantissent pas le même niveau de protection contre l’inflation.