Les chiffres sont éloquents : plus de 10 millions de Français détenaient un PER au 31 décembre 2023, grâce à un bond de 20 % des souscriptions entre 2022 et 2023. En parallèle, l’encours total avait franchi la barre symbolique des 100 milliards d’euros. Cinq ans après sa création par la loi PACTE, ce dispositif qui se substitue à l’ensemble des produits d’épargne retraite confirme sa popularité.
Des chiffres qui traduisent un succès impressionnant
Le Plan épargne retraite (PER) se décline sous trois formes, qui ont toutes rencontré un franc succès depuis 2019, comme le montrent les chiffres de fin 2023.
- Le PER « individuel » », accessible à tous, sans distinction de statut professionnel, a séduit près de 3,7 millions de Français, pour un encours avoisinant les 60 milliards d’euros.
- Le PER « collectif obligatoire » est mis en place par l’employeur au profit de ses salariés, qui sont obligés d’y adhérer. Son encours s’élevait à environ 20 milliards d’euros.
- Le PER « collectif facultatif », également ouvert par l’employeur, mais qui laisse la liberté de souscription aux salariés, affichait un encours de 23,4 milliards d’euros.
Avec de telles performances, ce produit d’épargne dépasse toutes les prévisions.
Un produit simple et flexible
L’engouement des Français pour le PER est attribué à plusieurs facteurs. En premier lieu, en remplaçant tous les anciens produits (le PERP, le Contrat Madelin, le PERCO, l’article 83), il a amélioré la transparence sur ce secteur.
En outre,
Important Quel que soit le type de plan, individuel ou d’entreprise (collectif ou facultatif), les versements volontaires effectués sont déductibles des revenus imposables de l’année,
À hauteur de 10 % des revenus du titulaire, avec un plafond de 32 908 € en 2024. Cette règle permet de réduire sa base d’imposition, et donc d’alléger sa fiscalité. Plus les revenus d’un individu sont élevés, plus cet avantage fiscal devient intéressant.
À l’inverse d’autres produits, aucun plafond annuel ne restreint les versements sur un PER. Chacun peut donc alimenter son contrat à sa guise, selon ses moyens et ses objectifs, et gérer son épargne soi-même ou s’adresser à un professionnel.
Une fiscalité avantageuse à l’entrée comme à la sortie
Il est possible de renoncer à cette déduction à l’entrée afin de profiter d’une fiscalité attractive à la sortie. Pour rappel, le PER offre une grande flexibilité en ce qui concerne les modes de sortie lors du départ à la retraite. Trois options existent :
- la rente viagère,
- le capital (versé intégralement en une fois ou de manière fractionnée),
- une combinaison d’un capital et d’une rente.
Dans le cas d’une rente viagère, les sommes perçues à la retraite sont soumises à l’impôt sur le revenu, mais après un abattement de 10 %. Pour ceux qui privilégient une sortie en capital, seule la part des gains est assujettie au Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) de 30 % (12,8 % d’impôt sur le revenu et 17,2 % de prélèvements sociaux). La part du capital correspondant aux versements est exonérée d’impôt et de prélèvements sociaux.
Enfin, si les fonds accumulés sur un PER sont en théorie bloqués jusqu’à son terme, la loi prévoit des cas de déblocage anticipé : le décès du conjoint, l’invalidité du souscripteur, situation de surendettement, ou encore l’acquisition de sa résidence principale. En cas de décès du titulaire du contrat, ses héritiers sont généralement exemptés de droits de succession sur le PER, dans certaines limites.
- Le PER rencontre un grand succès en France avec plus de 10 millions de détenteurs et un encours total dépassant 100 milliards d’euros.
- Les trois types de PER (individuel, collectif obligatoire ou facultatif) ont tous connu une croissance importante en 2023.
- L’attractivité du PER s’explique par sa simplicité, sa flexibilité et sa fiscalité avantageuse.
- Le PER offre une grande liberté dans la gestion de l’épargne et des options de sortie à la retraite.