Notion d’année blanche, entrée en vigueur du prélèvement à la source. Deux éléments qui sont de nature à impacter sérieusement l’assurance-vie durant cette année 2018. Certains épargnants pourraient bénéficier, entre autres, d’un allègement d’impôts, mais encore faut-il se fier à l’expertise d’un conseiller. La moindre erreur en termes de période de retrait est susceptible d’occasionner des pertes considérables.
Lors d’un retrait sur un contrat vie, seuls les gains générés par les versements avant le 27 septembre 2017 sont soumis à l’impôt sur le revenu (IR). Sur option, ils peuvent également faire l’objet d’un prélèvement forfaitaire libératoire (PFL).
Le taux varie ici suivant l’ancienneté du contrat. Il est de 35% avant 4 ans, 15% entre 4 et 8 ans, 7,5% après 8 ans et au-delà de l’abattement annuel de 4 600 euros.
Un montant qui passe à 9 200 euros pour un couple. En outre, l’entrée en vigueur du PFL est de nature à impacter sérieusement les contrats d’assurance-vie. Dans certains cas, il pourrait alléger la fiscalité des retraits en 2018.
Une année de transition
2018 est une année de transition. Elle précède effectivement l’application du prélèvement à la source (PAS). Ainsi, les retraits sur les contrats d’assurance vie ne sont pas imposés au TMI, mais à un taux moyen inférieur à 25%. Un cas de figure qui se confirme en cas de taxation à l’IR.
Les détenteurs de contrats de moins de 4 ans et agrémenté d’un certain niveau de plus-values pourraient profiter d’un effet d’aubaine.
En effet, s’ils font un retrait de 50 000 euros de gains avant le 31 décembre, leur taux d’imposition ne dépasse pas les 25 % (hors contributions sociales prélevées au fil de l’eau ou lors du retrait). Celui-ci grimpe à 35 % pour un retrait le 2 janvier 2019.
Une économie fiscale de 5 000 euros est donc à la clé. Pour davantage de profits, mieux vaut éviter de cocher la case « choix pour le prélèvement forfaitaire libératoire », lors d’un retrait.
Une fiscalité sophistiquée
Le mieux est de contacter son conseiller avant tout retrait. En effet, ce professionnel est le mieux placé pour guider les consommateurs, à travers diverses formules fiscales.
De plus, dans des cas particuliers, l’année blanche n’est pas toujours synonyme d’avantages, en termes d’assurance-vie. Les analystes parlent d’ailleurs d’année grise, du fait qu’il est question allègement de la fiscalité, plutôt que d’annulation.
Dans le cas général, l’application du prélèvement à la source devrait amener à bien choisir la fiscalité à associer à un contrat assurance vie. Celle à combiner avec un patrimoine mérite aussi réflexion. Ces démarches étant les garants d’une hausse potentielle du pouvoir d’achat.