mardi17avril
concept sur le capital-investissement

L’annonce des mesures entrant dans la loi Pacte se poursuit. Celle récemment publiée par le gouvernement et concernant les entreprises à risque, suscite l’inquiétude des professionnels. L’incompréhension persiste d’ailleurs entre ceux-ci et Bercy. Pour sa part, ce dernier n’accorde que peu de crédit à des solutions alternatives, dans lesquelles tout le monde devrait trouver leur compte.

Le gouvernement a récemment annoncé son intention de favoriser le développement des unités de compte d'assurance-vie injectées dans les FPCI (Fonds professionnels de capital-investissement). Une mesure qui entre dans le cadre du projet de loi Pacte et qui vise à flécher l'épargne vers le financement des entreprises à risque.

En d’autres termes, une part du contrat vie sera investie dans ce genre de placement et ne sera pas cotée. D’après l’exécutif, ce dispositif devrait permettre d’accroître les investissements dans des projets à forte performance en ciblant principalement la French Tech. Une initiative bien accueillie par les PME et ETI, mais qui éveil aussi le scepticisme chez certains professionnels.

Une mesure peu prometteuse

Certains entrepreneurs affichent toutefois leur incrédulité vis-à-vis de la mesure en question. Ils sont unanimes pour affirmer que celle-ci n’a pas vocation à mobiliser l'assurance-vie. En effet, les fonds professionnels de capital investissement visés restent confinés dans le seul domaine d’une frange d'investisseurs. Selon Jean-David Haas, directeur général de la société de capital-investissement Nextstage AM :

Le vrai besoin qu'on a, c'est de démocratiser notre classe d'actif pour permettre au plus grand nombre d'investir en capital-investissement.

Jean-David Haas.

Un assureur de renchérir :

C'est un outil supplémentaire mais qui s'inscrit dans la lignée de ce qui existe déjà, c'est-à-dire des fonds de capital-investissement non-liquides réservés aux clients avertis.

Cet opérateur estime que la mesure devrait augmenter l'encours des unités de compte en capital-investissement d’à peine 5 millions d'euros au maximum, contre près de 100 millions d'euros à l’heure actuelle. D’ailleurs, ce dernier interprète les choses d’un ton ironique :

Il nous semble y avoir un petit décalage entre les ambitions et la mesure proposée.

Zoom sur le capital-investissement

Malgré sa réputation de classe d'actifs intéressante, le capital-investissement a en réalité un caractère illiquide, en référence à une durée d'investissement de quelques années au minimum. Une configuration qui risque d’être prohibitif pour les clients particuliers et notamment pour leurs compagnies d’assurances.

Pour ne rien arranger, l’ensemble des professionnels investissant dans ce type de placement sont réticents à l’idée de traiter avec eux.

Pour ces raisons et malgré l’émergence des offres plus accessibles, les unités de compte injectées dans du private equity ne connaissent que peu de développement. Elles sont généralement destinées uniquement à une clientèle particulièrement fortunée.

Afin de pallier la situation, les fournisseurs d’assurances vie suggèrent la création d'un nouveau type d'unités de compte, cette fois liquide et accessible au grand public. Une proposition qui n’arrive pas à convaincre Bercy.

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