vendredi07décembre
Pourvoyeurs contrats euros plus de PPB

Le marché de l’assurance-vie en France fait partie des plus importants d’Europe en raison de l’engouement de sa population pour ce placement. Celui à capital garanti, le support en euros, est toujours plébiscité malgré l’environnement des taux bas qui impacte négativement sur son rendement.Il faut dire que les réserves dont disposent les assureurs sont d’une grande aide pour le maintien d’une rémunération raisonnable.

Au regard de la politique des taux bas qui a perduré depuis un certain temps, les compagnies d’assurances-vie françaises se devaient d’augmenter leur provision pour participation aux bénéfices ou PPB. Promue aussi par l’ACPR (l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution), cette réserve de rendement, qui devrait leur permettre de mieux préserver leur performance, n’a de ce fait cessé de progresser depuis 2012 pour atteindre le triple à la fin de l’année dernière. Et la hausse va se poursuivre, d’après les perspectives de GVfM (Good Value for Money).

Quoi qu’il en soit, l’évolution de la PPB ne suffit pas pour évaluer la solidité d’un contrat-vie en euros étant donné que d’autres éléments peuvent être considérés pour établir un diagnostic de santé d’un placement.

Une PPB tournant autour de 4% cette année

Les réserves de richesse des contrats en euros se trouvent au centre des attentions de GVfM, à l’heure où les rendements de l’assurance-vie pour cette année sont sur le point d’être publiés. Il s’avère que les établissements concernés ont cumulé davantage de provisions que lors des années précédentes.

D’après le prescripteur, la PPB moyenne du placement à capital garanti a même triplé en l’espace de cinq ans, si l’on considère le ratio appliqué en fin 2012 (1,43%). Un quota qui n’a d’ailleurs de cesse de progresser jusqu’à ce jour (pas moins de 2% en 2014, plus de 3% en 2016 et 3,58% en 2017). Et c’est loin d’être terminé, car il pourrait atteindre les 4% cette année-ci.

Il faut dire que l’ACPR a joué un rôle important dans cette tendance haussière. Cette autorité de tutelle a, en effet, encouragé les assureurs à se prémunir contre le faible niveau des taux de rendement qui devait durer plusieurs années. Quoique si le conseil a été suivi, la proportion des réserves diffère d’une compagnie à une autre. À titre d’exemples :

  • Matmut Vie dispose de réserves à hauteur de 6,85% des fonds investis ;
  • Ceux de GMF Vie de Covéa s’élèvent actuellement à 5,61%;
  • Ceux de Sogécap de Société Générale à 4,57% ;
  • Ceux de Groupama Gan Vie sont par contre moins conséquents, à 1,66% ;
  • Ceux d’Axa aussi à 1,24% ;
  • De même, pour Aviva Épargne Retraite à 0,85%

La tendance de la PPB ne suffit pas pour tirer des conclusions

Le principal objectif de la PPB, également appelée PPE (Provision pour participation aux excédents), est de préserver les pourvoyeurs de fonds euros d’éventuelles crises financières.

Le fait est que ce type de placement subit actuellement les répercussions de la politique des taux bas. Cette solution permet, dans ce cas, de conserver un rendement convenable, mais aussi de maintenir un regain de performance en cas de remontée.

Toujours est-il qu’elle contribue aussi à la compensation des pertes financières, occasionnées en l’occurrence par la souscription à des dettes souveraines. Et le plus important est que sa constitution relève d’une stratégie mise en place par l’assureur afin qu’il puisse s’exposer à davantage de risques dans son activité. Comme l’explique GVfM dans ces propos :

« À titre d’illustration, un assureur-vie qui aurait 2% de PPB pourrait absorber 5% d’actions supplémentaires dans ses actifs ».

Les rôles majeurs qu’elle maintient ne signifient pas, toutefois, pour tirer une rapide conclusion sur la stabilité d’un placement. En effet, la santé financière d’un support en euros dépend aussi de la tendance d’autres indicateurs, notamment :

  • La réserve de capitalisation, même si ce dernier ne participe pas à son rendement, mais plutôt à l’absorption d’éventuels chocs obligataires ;
  • Les plus-values latentes, qui sont des profits potentiels générés par un titre immobilier ou des actions en portefeuille.

 

A découvrir également

  • Image actualite 1
    Optimiser le rendement d’une assurance vie avec l’aide d’un professionnel
    21/03/2023
  • Image actualite 2
    L’assurance vie : un produit d’épargne aux multiples avantages
    18/03/2023
  • Image actualite 3
    L’assurance vie est-elle opportune pour transmettre son patrimoine après 70 ans
    17/03/2023
  • Image actualite 4
    Assurance vie : le fonds euro peut-il dépasser les 3% du livret A en 2023 ?
    16/03/2023

Archives

Nos placements
PERPlus de retraite et moins d'impôts avec nos PER sans frais d'entrée
Assurance vieDécouvrez nos contrats sans frais d'entrée
SCPIAccédez à l'immobilier professionnel dès 500 €
DefiscalisationInvestissez dans l'économie réelle en réduisant votre impôt