Malgré la baisse constante des taux d’intérêt depuis une décennie, les placements moins risqués demeurent les préférés des investisseurs français. Les supports en euros affichent en effet les meilleurs résultats parmi toutes les enveloppes des contrats vie. Ainsi, les assureurs décident de diversifier les fonds dans le but de basculer certaines proportions des capitaux en action.
À l’heure actuelle, bon nombre d’assureurs s’efforcent d’orienter davantage la tendance à l’épargne en assurance-vie vers les placements moins sécurisés. Certaines initiatives ont alors été adoptées dans l’optique de doper les investissements destinés au financement des projets à risque.
La méthode par excellence pour y parvenir est d’apporter une diversité aux supports. Raison pour laquelle il est aujourd’hui possible de combiner simultanément deux types d’enveloppes.
Les contrats dits « multisupports » permettent d’investir dans les fonds en euros basiques tout en important une partie des capitaux vers les unités de compte. Ce qui joue en faveur des investisseurs plus prudents souhaitant booster la rentabilité de leurs mises.
La prudence privilégiée
Le contrat vie demeure le placement le plus coté en France. Et ce, malgré une chute d’une trentaine de milliards des collectes par rapport aux huit premiers mois de 2017. En effet, les dépôts cumulés sur la même période cette année ont atteint 95 milliards d’euros. À noter que 71% de ces investissements ont été placés dans des fonds en euros, en baisse de 1%.
C’est la preuve que la sécurité remporte face à la rentabilité. En effet, plus de la moitié (55%) des investisseurs préfèrent jouer la carte de la sûreté. Selon l’enquête d’Odoxa, ils sont mêmes 71% à privilégier les placements moins rentables mais plus prudents. Et ce malgré un environnement des taux en constante décroissance depuis dix ans (-4%). D’après Facts & Figures, ils ont baissé de 1,8% en moyenne l’année dernière.
Les diverses compagnies d’assurance ont alors décidé de réorganiser leur plan d’action dans le cadre d’une préservation des rendements. Désormais, 6,5% des versements servent à financer les projets immobiliers des emprunteurs. 8,6% sont investis en actions et 81,2% uniquement dans les obligations (contre 82,5% précédemment).
De meilleurs rendements grâce aux multisupports
À l’heure actuelle, bon nombre d’établissements proposant des contrats assurances vies mettent à la portée des contractants une certaine flexibilité au niveau des offres. En effet, pour doper les placements orientés vers les projets plus risqués, les assureurs proposent aux épargnants de placer, ne serait-ce qu’une partie des capitaux, en unités de compte contre une meilleure rentabilité.
Un expert en matière d’épargne offre, par exemple, jusqu’à 0,3 à 1% de rendement pour une mise de 25 à 50% dans ses supports en UC. Le fonds en euros Netissima a, quant à lui, proposé un taux d’intérêt de 2,1% en 2017 pour 30% d’investissements dans ce portefeuille.
De son côté, le contrat d’assurance-vie multisupport Linxea Spirit rapporte 3% (1% de plus que la performance du fonds en euros classique) pour une proportion à hauteur de 50% en UC.
Chez d’autres intervenants, le ratio est ajusté en fonction du volume de capitaux basculés en unités de compte. L’année dernière, le leader des contrats vie en Suisse, « Swiss Life », promettait aux plus petits contrats un quota de 1,8% d’intérêt pour 20% placés en UC contre 2,6% pour le même choix de placement mais avec une proportion de 60% portée à l’attention des plus aisés.
