La suspension de la réforme des retraites modifie concrètement le dispositif « carrières longues ». Calendrier, trimestres réputés cotisés et date d’effet: voici l’impact, sans changer l’angle ni les chiffres.
- Âge légal gelé à 62 ans et 9 mois; « avant 20 ans » reste à 60 ans et 3 mois jusqu’en 2027.
- Durée exigée = taux plein: 1 trimestre de moins pour 1964 et après; 6 mois gagnés pour nés jan–mars 1965.
- Effet juridique limité aux pensions à compter du 1er septembre 2026.
- Seuils d’âge 16/18/21 ans: 58, 60, 63 ans (ce dernier non applicable tant que l’âge légal est 62 ans et 9 mois).
- Deux conditions: début tôt + trimestres réputés cotisés (170/171/172).
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Ce que la suspension modifie pour les carrières longues
Le gel temporaire relève l’âge légal à 62 ans et 9 mois et influe sur trois points clés du départ anticipé: le calendrier pour les carrières démarrées avant 20 ans, le volume de trimestres réputés cotisés et la date d’application des avancées.
Calendrier: « avant 20 ans » stabilisé à 60 ans et 3 mois
Avant la réforme « Borne » de 2023, partir deux ans avant l’âge légal signifiait un départ à 60 ans au lieu de 62. Avec un âge légal qui devait progressivement atteindre 64 ans, le dispositif « carrière commencée avant 20 ans » devait ouvrir un départ à 62 ans. Le gel fige ce palier à 60 ans et 3 mois, au moins jusqu’en 2027 ou jusqu’à une éventuelle nouvelle réforme.
Repères selon l’âge de premier emploi
- Carrière démarrée avant 16 ans: départ à 58 ans (si les trimestres requis sont réunis).
- Carrière démarrée avant 18 ans: départ à 60 ans (mêmes conditions).
- Carrière démarrée avant 21 ans: départ à 63 ans… non applicable tant que l’âge légal reste à 62 ans et 9 mois.
À noter: seule la borne « avant 20 ans » est concernée par l’étalement de la réforme de 2023; pour les autres seuils, c’est le nombre de trimestres réputés cotisés qui joue, pas l’âge.
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Trimestres réputés cotisés: durée exigée et gains
Partir en anticipé ne suffit pas à avoir commencé tôt: il faut aussi justifier la durée d’assurance requise. Le nombre de trimestres réputés cotisés à atteindre est aligné sur celui du taux plein pour chaque génération.
Conséquence: un trimestre de moins à travailler pour les assurés nés en 1964 et les générations suivantes, avec un gain de 6 mois pour ceux nés de janvier à mars 1965.
Date d’effet: seulement pour les pensions dès le 1er septembre 2026
L’amendement gouvernemental adopté vise les « pensions prenant effet à compter du 1er septembre 2026 ».
Pour les départs à l’âge légal, cela ne change rien: les premiers « gagnants », la génération 1964, atteignent l’âge légal à la fin de 2026. En revanche, pour cette même génération éligible en carrière longue, un départ prévu avant septembre ne pourra pas être avancé. Idem pour les anticipés de la génération 1965: comme notre lecteur Robixav, qui espérait 6 mois d’avance, le mieux possible sera un passage d’octobre 2026 à septembre 2026.
Conditions d’accès au départ anticipé carrière longue
Valider tôt des trimestres
Il faut avoir validé 4 ou 5 trimestres avant la fin de l’année de vos 16, 18 ou 20 ans selon le cas: 4 trimestres si vous êtes né entre octobre et décembre, 5 sinon.
Exemple. Pour une carrière démarrée avant 20 ans, si vous êtes né en avril 1964, vous devez totaliser 5 trimestres au 31 décembre 1984, et non le jour de vos 20 ans.
Justifier la durée cotisée requise
Il faut réunir 170, 171 ou 172 trimestres selon l’année de naissance. Attention: on parle ici de trimestres « réputés cotisés », notion plus restrictive que les trimestres « validés », source de nombreuses déceptions.