La mise en place d’un nouveau système informatique de gestion des pensions de retraite de l’État a provoqué de graves défaillances affectant plusieurs milliers d’anciens agents publics. Entre paiements erronés, retards importants et incompréhensions multiples, la situation suscite une forte inquiétude parmi les personnes concernées.
Un bug logiciel à l’origine d’erreurs massives
Depuis le début de l’année, de nombreux retraités de la fonction publique signalent des irrégularités dans le versement de leurs pensions. Ces anomalies découlent de la mise en service, en avril, d’un nouveau logiciel destiné à centraliser et automatiser le paiement des retraites de l’État.
Si cet outil a été déployé avec succès par la Caisse des dépôts, en charge des régimes des collectivités et des hôpitaux, sa mise en œuvre au sein du Service des retraites de l’État (SRE) s’est révélée particulièrement problématique.
ImportantLa refonte informatique a généré des bugs persistants, affectant directement le calcul et la régularité des pensions versées. Certains anciens fonctionnaires n’ont perçu aucune pension en avril, tandis que d’autres ont reçu des montants incorrects, notamment en raison d’erreurs dans l’application des taux de prélèvements sociaux.
Face à ces aléas qui impactent la stabilité financière des retraités, il devient plus que jamais pertinent d’explorer des solutions supplémentaires pour sécuriser ses revenus futurs. Justement, le PER (Plan d’épargne retraite) s’impose comme un instrument essentiel pour anticiper sa retraite. Complémentaire aux régimes obligatoires, il permet de constituer un capital ou une rente, tout en bénéficiant d’avantages fiscaux significatifs.
Un arriéré considérable et une plateforme d’assistance saturée
L’incident aurait un impact estimé à plusieurs dizaines de milliers de situations non régularisées. Selon la Direction générale des finances publiques (DGFiP),
Près de 2,5 millions de retraités relevant du Service des retraites de l’État (SRE) sont désormais gérés par cette nouvelle plateforme, avec des répercussions significatives pour un grand nombre d’entre eux.
À l’échelle nationale, les retards de traitement concernent actuellement entre 25 000 et 30 000 dossiers, entraînant une saturation des services d’assistance et un triplement du nombre d’appels adressés à la plateforme dédiée.
En réaction à cette crise, les autorités compétentes affichent leur volonté de redresser la situation. La CNAV, acteur central dans la gestion des retraites, s’est fixé pour objectif de ramener le nombre de dossiers en attente à 19 000 d’ici 2027. Pour y parvenir, une approche individualisée est prévue, reposant sur un traitement au cas par cas et un suivi personnalisé des situations non résolues.
Néanmoins, la technicité de la nouvelle plateforme et l’ampleur des ajustements requis laissent entrevoir un chantier de longue haleine. La coordination entre la DGFiP, la Caisse des dépôts et la CNAV s’avère indispensable pour sécuriser le système et rétablir la confiance des pensionnés. En parallèle, une communication plus structurée s’impose afin de tenir les bénéficiaires informés des délais et des démarches à entreprendre.
- Le déploiement d’un nouveau système informatique pour gérer les pensions des anciens agents de l’État a entraîné d’importants dysfonctionnements : absence de versements, erreurs de calcul et anomalies dans les prélèvements.
- Entre 25 000 et 30 000 dossiers sont actuellement en attente.
- Les autorités visent une régularisation progressive d’ici 2027, avec un suivi individualisé.
- La coordination entre organismes publics et une meilleure communication sont jugées essentielles pour rétablir la confiance des retraités.