La mise en pause de la réforme des retraites rebat les cartes pour de nombreux assurés. Avec des règles susceptibles d’évoluer, acquérir des trimestres supplémentaires devient un véritable défi. Entre vigilance, calculs financiers et suivi des évolutions législatives, la décision exige une réflexion approfondie et une anticipation minutieuse des changements à venir.
- Le report de la réforme de 2023 redéfinit les conditions d’une stratégie de retraite déjà délicate.
- Si certains assurés peuvent encore tirer parti du maintien provisoire des paramètres actuels, d’autres doivent se montrer particulièrement vigilants avant tout engagement financier.
- La prudence impose de favoriser la réflexion et la préparation plutôt que l’action précipitée.
Un report temporaire de la réforme des retraites
La réforme n’a pas été abandonnée, mais son déploiement progressif est retardé. Selon le budget rectificatif de la Sécurité sociale, l’âge minimal de départ reste à 62 ans et 9 mois, et la durée de cotisation requise reste fixée à 170 trimestres. Le relèvement progressif des seuils reprendra toutefois à partir de 2028, portant l’âge de départ à 63 ans pour la génération 1965 et à 64 ans pour les classes d’âge suivantes, avec un nombre de trimestres requis ajusté pour atteindre le montant complet de la retraite.
En offrant la possibilité de constituer une épargne dédiée tout en bénéficiant d’avantages fiscaux, le PER permet d’anticiper les besoins financiers à long terme. Adaptable selon le profil et les objectifs de chaque épargnant, il complète efficacement les régimes obligatoires, garantissant un revenu complémentaire stable au moment de la retraite .
L’importance du critère de la génération dans le choix du rachat
Les experts soulignent que
L’opportunité d’acheter des trimestres dépend étroitement de l’année de naissance.
Les assurés dont la naissance précède avril 1965 peuvent encore tirer avantage de ce report, en gagnant quelques mois sans impact majeur sur leur retraite. Les projections indiquent même un léger bénéfice sur le capital total perçu, malgré une pension mensuelle légèrement inférieure.
Pour les actifs nés après cette date, la situation est moins favorable. Le relèvement progressif des seuils réduit la rentabilité du rachat, et les montants investis pour acquérir des trimestres supplémentaires offrent un gain limité .
Le rachat de trimestres, une démarche à envisager avec prudence
L’absence de précisions sur les modalités futures rend tout calcul incertain. Les spécialistes recommandent donc de mesurer sa situation personnelle, de se baser sur des simulations fiables et d’éviter toute décision définitive tant que les règles ne sont pas clarifiées.
Les assurés sont invités à attendre avant de souscrire à un rachat.
Si le report est confirmé, les caisses devront ajuster leurs outils et préciser les modalités applicables, ce qui pourrait retarder les devis.
Par ailleurs, certains retraités proches de la fin de carrière continuent de percevoir des allocations jusqu’à ce que leur pension complète soit disponible. Pour eux, se précipiter pour acheter des trimestres n’est pas toujours nécessaire, et il est plus judicieux de clarifier au préalable le cadre légal. Ceux qui avaient déjà effectué des achats pourraient avoir une chance de récupérer les montants investis si ceux-ci deviennent inutiles, sous réserve des conditions fixées par les autorités.
