En cours d’examen à l’Assemblée nationale, le projet de loi de finances (PLF) pour 2026 comprend différentes dispositions défavorables aux retraités. Mais aucune des propositions n’a pour l’heure été retenue. Si les seniors soufflent, ces rejets successifs risquent de frustrer les générations plus jeunes, qui doivent ainsi supporter seules les efforts budgétaires voulus par le gouvernement.
- L’Assemblée nationale a rejeté deux mesures budgétaires ciblant les retraités (abattement de 10 % et gel des pensions), faisant ainsi une croix à 3,6 milliards d’euros d’économies.
- Les observateurs y voient une volonté des députés de ne pas s’aliéner les seniors. Ces derniers représentent en effet un poids politique considérable : 17 millions d’électeurs potentiels, soit 33 % du corps électoral, et affichant un taux de participation élevé aux urnes.
- Contraintes de supporter seules l’effort d’économies, les jeunes générations se sentent pénalisées et critiquent un « manque de solidarité ».
- La polémique enfle, d’autant plus que les seniors bénéficient déjà de nombreux avantages fiscaux (CSG réduit, crédit d’impôt, exemption de taxe foncière).
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Rejet massif des mesures visant les retraités dans le Budget 2026
Parmi les mesures intégrées dans le PLF 2026 figure le remplacement de l’abattement de 10 % lors de la taxation des pensions de retraite par un système forfaitaire. Cette disposition aurait touché environ quatre seniors sur dix, principalement ceux percevant les allocations les plus élevées.
La nouvelle méthode de calcul de l’impôt sur le revenu se serait traduite par un manque à gagner annuel de l’ordre de 212 euros par individu. Le gouvernement espérait récupérer 1 milliard d’euros via ce levier, mais une large majorité de députés s’y est opposée.
La veille, ces derniers avaient déjà rejeté la proposition de gel des pensions inscrite dans le budget de la Sécurité sociale, qui représentait 2,6 milliards d’euros d’économies potentielles. Auparavant, ils ont en revanche validé la suspension de la réforme menée par l’administration Borne. Cette modification, qui devrait profiter à 3,5 millions de futurs retraités, coûtera 400 millions d’euros à l’État en 2026.
En tout, ces décisions privent l’Exécutif d’une manne de 4 milliards d’euros. Et les probabilités d’un revirement de situation après le passage par le Sénat et le retour à la Chambre basse sont faibles, dans la mesure où tous les groupes parlementaires s’accordent à épargner les seniors.
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Le manque de solidarité intergénérationnel, source de conflit
Il est vrai qu’avec 17 millions de personnes, cette catégorie de la population a une influence importante sur le plan politique, font remarquer les observateurs.
D’une part, les seniors constituent 33 % du corps électoral. D’autre part, ils sont plus assidus aux urnes. Enfin, ils ont le soutien des actifs, qui considèrent qu’à l’inverse des plus aisés, les aînés ne devraient pas subir une fiscalité alourdie.
ImportantPour autant, les jeunes sont de plus en plus nombreux à critiquer le « manque de solidarité entre les générations ». Selon un représentant patronal, « privilégier les retraités aux travailleurs qui génèrent la richesse envoie un signal négatif et menace la pérennité du système ».
En outre, comme le rappelle Guillaume Kasbarian, élu issu du groupe Renaissance et défenseur de l’abattement de 10 %, différents avantages fiscaux existent pour les plus âgés.
En effet, non seulement ceux-ci bénéficient d’un taux de CSG réduit, mais en plus, ils ont droit à un plafond de crédit d’impôt plus important pour les services à la personne. Sans compter le fait que les plus de 75 ans et disposant de faibles ressources échappent à la taxe foncière.
Pour toutes ces raisons, la polémique est en train d’enfler et devient un motif d’engagement politique pour les jeunes, qui constatent une dégradation de la qualité de vie par rapport à leurs parents et grands-parents, pour ne citer que les difficultés d’accès au logement. Anticipant une forte baisse de revenus pendant leurs vieux jours, nombreux sont ceux qui s’efforcent, dès le début de leur carrière, à se constituer une épargne, ce qui explique le succès croissant du PER.
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