Départ à la retraite est synonyme de perte de pouvoir d’achat, même si vous avez le nombre de trimestres nécessaires et une retraite à taux plein. Il existe des solutions pour pallier cette perte et vous assurer un capital ou une rente pour améliorer votre niveau de vie. Préparez votre retraite le plus tôt possible en épargnant ou en investissant afin de compléter votre pension de base et votre retraite complémentaire. PER, PEA, SCPI, assurance-vie, différentes solutions vous sont offertes selon votre profil, vos objectifs et votre situation financière.
- Pourquoi épargner pour votre retraite ?
- Définir son âge de départ à la retraite
- Conserver les documents nécessaires
- Calculer le montant de sa retraite/a>
- Préparer un plan de retraite /a>
- Construisez-vous un complément de retraite
- Préparez votre retraite dès maintenant avec le PER
- Pourquoi l'assurance-vie est très pertinente pour préparer sa retraite ?
- Investir jusqu’à la retraite avec le PEA
- L'immobilier et le levier du crédit au service de votre retraite
- Les SCPI : construisez-vous un complément de revenus immobiliers, sans souci de gestion
- La SCPI en démembrement en prévision de la retraite
- Questions fréquentes sur la manière de préparer sa retraite
Pourquoi épargner pour votre retraite ?
Avec l'allongement de la durée de vie, les besoins des retraités (loisirs, voyages, santé, etc.) ont considérablement augmenté depuis quelques dizaines d'années. Ce n'est pas le cas de leurs revenus... Malheureusement, les Français sous-estiment largement la baisse de leurs revenus à la retraite.
Selon une étude de 2018 de Schroders Global Investor Study, les salariés français pensent en moyenne qu'ils percevront 78 % de leur salaire une fois à la retraite. En réalité, les revenus à la retraite n'atteignent que 61 % du salaire final. 20 % des retraités français déclarent ne pas disposer d'un revenu suffisant pour vivre confortablement. Un taux bien supérieur à la moyenne mondiale (15 %) et européenne (14 %). Près de la moitié des futurs retraités envisagent d’ailleurs de continuer à travailler et un peu plus d’un tiers des retraités regrettent ne pas avoir mieux anticipé sur leur épargne.
Définir son âge de départ à la retraite
La loi fixe l’âge de départ légal à la retraite à 62 ans. Certaines conditions exceptionnelles peuvent permettre de partir un peu plus tôt (maladie professionnelle, accident de travail, handicap…)
Lorsque vous avez atteint l’âge légal de départ, vous devez justifier d’un certain nombre de trimestres.
Notez qu’un trimestre ne correspond pas à un temps de travail, mais à des montants de revenus perçus sur une année. Le régime de base utilise cette unité pour calculer vos droits à la retraite.
Le nombre de trimestres dépend de son année de naissance. Par exemple, il faut 166 trimestres pour les personnes nées en 1957, et 172 trimestres pour celles nées après 1973.
Il est nécessaire d’avoir cotisé l’intégralité de ses trimestres pour percevoir sa retraite à taux plein.
Réforme des retraites de 2023 : quels changements ?
Le projet, présenté par Élisabeth Borne et son gouvernement, annonce des modifications importantes :
- Recul de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans en 2030 ;
- Revalorisation des cotisations des pensions de retraite.
Conserver les documents nécessaires
Afin de bien préparer sa retraite, il est essentiel de garder précieusement tous les documents concernant sa carrière professionnelle. Ils permettent de justifier des trimestres travaillés pour le calcul de la retraite.
Les documents à garder sont les suivants :
- Bulletins de salaire ;
- Contrats de travail ;
- Congés maladie et parentaux ;
- Attestation Pôle emploi.
Emplois étudiants, stages, expériences qui comptent pour la retraite.
Les emplois saisonniers et stages d’étude représentent des trimestres comptabilisés.
Il est important de conserver les documents attestant de ces périodes de travail pour justifier de ces activités.
Une bonne raison d’adopter ce bon réflexe dès sa jeunesse !
Pour récupérer certains trimestres de majoration, vous devrez fournir :
- Une attestation de service militaire ;
- Le livret de famille et l’acte de naissance de ses enfants.
Si vous avez perdu des bulletins de salaire, il est possible de les demander à l’entreprise pour laquelle vous avez travaillé.
Lorsque la société n’existe plus, vous devez en avertir l’assurance vieillesse afin qu’elle réalise des recherches auprès de l’URSSAF.
Ces démarches sont souvent assez longues, c’est pourquoi il est important de les anticiper pour ne pas perdre de trimestres.
Nos conseils pour conserver les documents qui vous seront utiles pour la retraite
Rangez et triez par ordre chronologique tous les documents papiers.
Par sécurité, prenez le temps de numériser vos fiches de paie et contrats de travail afin de les stocker sur votre cloud ou un disque dur.
Calculer le montant de sa retraite
Le montant de la pension de retraite de base dépend :
- De l’âge de départ et de la durée de cotisation.
Par exemple, une majoration peut être appliquée si une personne poursuit son activité et dépasse le nombre de trimestres nécessaires pour obtenir le taux plein. - Des revenus
La retraite à taux plein représente au maximum 50 % de votre salaire annuel moyen (dans la limite du plafond annuel de la sécurité sociale, PASS, de 41 136 €).
Pour connaître ce salaire, vous devez rassembler vos 25 meilleures années et en faire la moyenne.
Notez que le calcul de la pension de retraite est très différent pour les fonctionnaires. Il est calculé sur la base des traitements brut des six derniers mois de carrière.
Cette pension de retraite de base se complète avec celle des régimes complémentaires.
Les caisses de retraite complémentaire fonctionnent par point. Vous gagnez des points pendant votre carrière. Lorsque vous arrivez à la retraite, le nombre de points accumulé est multiplié par sa valeur en euros, l’année de départ en retraite. Vous obtenez alors le montant annuel brut de votre retraite complémentaire.
Travailleurs indépendants : pensez à l’épargne individuelle
Les artisans, les commerçants ou encore les micro-entrepreneurs doivent payer toutes leurs cotisations.
À la différence des salariés, profitant de la contribution de leur employeur, les travailleurs indépendants choisissent souvent la cotisation minimale.
Leur pension de retraite est souvent très basse, c’est pourquoi nous leur conseillons de se préparer une rente viagère.
Pour anticiper la baisse de revenus de la retraite, la meilleure des stratégies est de choisir des solutions d’épargne et d’assurance.
Préparer un plan de retraite
Afin d’organiser sa retraite et savoir quelle stratégie adopter, nous vous conseillons de :
- Calculer vos besoins financiers.
Il est important de connaître votre budget. - Anticiper la dépendance.
La perte d’autonomie, des soucis de santé sont des dépenses qu’il convient d’envisager. - Choisir une complémentaire santé adaptée
Il est important de prévoir une bonne mutuelle pour ne pas avoir de mauvaises surprises en cas d’hospitalisation ou d’examens de santé coûteux. - Souscrire une assurance prévoyance
Elle permet de vous protéger, notamment en cas de perte d’autonomie. - Réaliser vos démarches pour partir en retraite.
Dès lors que vous avez atteint l’âge légal, nous vous conseillons de commencer à effectuer ces démarches. Vous devez envoyer votre demande de départ à vos caisses de retraite générale et complémentaire 4 à 6 mois avant la date prévue.
Il est important de vous renseigner sur les conditions de préavis prévu par votre convention collective.
Construisez-vous un complément de retraite
Une grande partie de ce qui va arriver à votre retraite est prévisible, dans les grandes lignes. Vous pouvez dès aujourd’hui estimer globalement la retraite que vous allez toucher. Vous avez toutes les chances de percevoir moins que ce que prévoient les sites d’évaluation de votre retraite future.
Notre conseil ? Déterminez d’abord approximativement, grâce aux simulateurs de retraite, le montant de votre retraite. Et appliquez une décote au montant que vous allez trouver. Plus vous êtes jeune et éloigné de la retraite, plus cette décote doit être importante. Effectivement, la durée de cotisation, pour avoir une retraite sans décote, devrait encore être allongée dans les prochaines années.
Après le diagnostic, il faut ensuite identifier les actions à mettre en œuvre pour se construire un complément de retraite et en organiser la planification. Les experts de meilleurtaux Placement sont à votre disposition pour échanger sur vos objectifs Retraite et choisir pour vous les placements les plus adaptés pour se construire et bénéficier d'un complément de revenus à votre retraite, selon votre horizon et votre profil.
Préparez votre retraite dès maintenant avec le PER
Depuis le 1er octobre 2019, le Plan d'Épargne Retraite individuel (PERin), dont les règles ont été définies par la Loi Pacte, est commercialisé chez certains assureurs. Ce PERin a remplacé d’anciens placements tels que le Plan d'Épargne Retraite Populaire (PERP) ou encore le contrat Madelin.
Pour préparer votre retraite, le plan épargne retraite offre différents avantages qui en font un support d’épargne à envisager sérieusement pour envisager votre avenir financier de manière plus sereine.
- Les avantages fiscaux sont les mêmes : les versements sont déductibles des revenus imposables dans les mêmes limites que pour le PERP.
- Le premier objectif de la Loi Pacte concernant l’épargne retraite, était d’assurer la portabilité de tous les contrats, qu’ils soient souscrits de manière collective en entreprise ou à titre individuel. Les transferts de PER (individuel ou collectif) vers d'autres PER sont gratuits à partir de 5 ans de détention du PER (les frais atteignent au maximum 1 % de l’épargne accumulée). Il est également possible de transférer d'ancien PERP et Madelin vers le nouveau PERin. Cette fois, les frais peuvent atteindre 5 % de l’encours si le contrat a moins de 10 ans.
- Nouveauté intéressante avec le PERin par rapport aux anciens contrats : la flexibilité en matière de sortie. Auparavant, seule la sortie en rente était permise. Avec le PER, vous pouvez envisager une sortie en capital, voire mixer sortie sous forme de rente et sortie sous forme de capital. Le retraité peut par exemple demander 5 000 € immédiatement, 5 000 € dans 5 ans, puis une rente de 90 € par mois déclenchée à 70 ans.
- La loi Pacte a ajouté une autre possibilité de sortie avant la retraite : en cas d'acquisition de la résidence principale - les fonds doivent alors servir d'apport pour l'acquisition. Cette sortie sera toutefois imposée à l'impôt sur le revenu.
- Selon les contrats, vous cotisez à votre rythme sans être dans l’obligation d’effectuer des versements mensuels, trimestriels ou annuels. Comparez les offres pour connaître les conditions de chaque assureur.
Découvrez notre PERin, Meilleurtaux Liberté PER, à zéro frais d'entrée et d’autres PER adaptés à votre profil d’épargnant pour bien préparer votre retraite.
Pourquoi l'assurance-vie est très pertinente pour préparer sa retraite ?
Placement préféré des Français, l'assurance vie peut répondre à de nombreux objectifs - faire fructifier un capital, préparer une acquisition immobilière, préparer sa retraite bien sûr, etc. - et ce particulièrement pour votre situation à long terme puisque la fiscalité est très avantageuse au bout de 8 ans.
En faisant des versements programmés, et en choisissant un contrat d'assurance vie sans frais d'entrée, avec des fonds en euros garantis et des unités de compte de qualité (OPCVM de société de gestion indépendante, SCPI pour investir dans l'immobilier, etc.), vous pouvez vous construire pour le long terme un capital en vue de la retraite.
Ce produit est aussi idéal quand vous allez « partir » à la retraite, et par exemple faire des retraits pour bénéficier d'un complément de revenus. Le placement est en effet souple et liquide :
- vous pouvez faire des retraits programmés ou ponctuels ;
- vous pouvez faire des arbitrages entre les supports du contrat ;
- vous pouvez faire de nouveaux versements en cas de nouvelle rentrée d'argent.
Grâce à la fiscalité sur les retraits en assurance vie, où seule la partie « gains » des retraits est imposée avec un abattement de 4 600 euros pour une personne seule et de 9 200 euros pour un couple, on obtient un complément de revenus pour la retraite faiblement imposé. Le placement est aussi très adapté pour préparer votre succession, un des objectifs principaux des retraités.
Investir jusqu’à la retraite avec le PEA
Autre solution à envisager pour préparer la retraite : le plan d’épargne en actions. Le PEA est un support d’investissement dans les valeurs boursières.
Vous investissez dans des valeurs européennes pour bénéficier, à terme, d’un capital ou d’une rente. Cette solution est complémentaire au PER, rien ne vous empêche de souscrire deux contrats différents.
Les avantages du PEA sont les suivants :
- Les revenus tirés de ce placement et les plus-values réalisées sont exonérés d’impôt dès lors que vous conservez votre PEA au moins 5 ans (vous payerez cependant des prélèvements sociaux) ;
- Le montant minimum pour l’ouverture est de 10 € ;
- Les meilleurs placements vous permettent de bénéficier de frais réduits ;
- Les versements sont libres et sans montant minimal ;
- Le plafond du PEA classique est de 150 000 € pour une personne seule et de 300 000 € pour un couple.
L'immobilier et le levier du crédit au service de votre retraite
Pour se construire un patrimoine en vue de la retraite, une autre possibilité est de faire du crédit pour investir en immobilier locatif en utilisant son épargne mensuelle, et les loyers obtenus, pour rembourser le crédit.
L'immobilier locatif à crédit donne un effet de levier, dans la mesure où il permet de placer dès aujourd'hui, non pas le capital qu'on a, mais le capital qu'on aura dans une quinzaine ou une vingtaine d'années. Les rendements sont donc calculés sur une base bien plus forte, et contribuent partiellement à rembourser les mensualités de crédit et donc à limiter l'effort d'épargne chaque mois.
Le particulier privilégiera donc un investissement à crédit, en vérifiant les conditions suivantes :
- pouvoir dégager une capacité d'épargne mensuelle régulière ;
- avoir une visibilité sur cette capacité d'épargne sur au moins 15 ans, voire 20 ans ;
- accepter une forme de rigidité : contrairement à une épargne programmée, vous n'avez pas la possibilité de stopper vos versements, sauf si votre contrat permet la modulation des échéances ;
- détenir au préalable une épargne de précaution de plusieurs milliers d'euros ;
- choisir l'investissement immobilier le mieux adapté à sa situation : BIC pour dégager des revenus non fiscalisés, SCPI pour un investissement souple et plus liquide, programmes défiscalisants pour réduire ses impôts, etc. ;
- ne pas oublier que la qualité du bien sélectionné reste un critère important : état, facilité à louer, frais et charges raisonnables, etc. Cela permet une rentabilité plus importante immédiatement avec des loyers plus élevés, mais aussi, et surtout, une plus-value à la revente.
Les SCPI : construisez-vous un complément de revenus immobiliers, sans souci de gestion
Les Sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) permettent d’investir dans l’immobilier sans se soucier de la gestion puisque c’est la société qui s’en occupe pour vous : vous achetez en effet des parts d'un parc immobilier géré par la société qui vous reverse une part des loyers perçus. L’autre avantage, c’est que les SCPI investissent dans un grand nombre d'immeubles, ce qui permet de mutualiser les risques, notamment le risque locatif et de diversifier les placements.
Selon l’Association française des sociétés de placement immobilier (ASPIM), le taux de rendement moyen était de 4,45 % en 2021. En prenant plus de risques, vous pouvez espérer des rendements au-delà de 10 %.
Les personnes fortement imposées, dont le taux marginal d’imposition est supérieur à 30 %, privilégieront, si elles veulent des revenus immédiats, les SCPI européennes, qui offrent une fiscalité plus douce : pas de prélèvements sociaux et des taux d'impôt sur le revenu souvent inférieurs aux taux français. La SCPI fiscale, permettant de réduire votre imposition avec des investissements Malraux et Pinel, est à envisager également. Elle permet de préparer votre retraite tout en bénéficiant d’un avantage fiscal immédiat.
Les loyers perçus permettent de compléter votre pension de retraite tandis que la revente des parts permet de bénéficier d’un capital pour concrétiser des projets sans toucher au montant de votre pension.
La SCPI en démembrement en prévision de la retraite
Si vous pouvez envisager un investissement via la SCPI de rendement ou la SCPI fiscale, la SCPI de plus-value est à étudier également. Il est notamment possible d’acheter des parts de SCPI en démembrement.
Vous achetez des parts de biens dont vous n’êtes que nu-propriétaire. De ce fait, vous ne percevez pas de revenus locatifs tout au long de la période de démembrement. En contrepartie, le prix des parts subit une décote qui peut atteindre 30 à 40 %. Lorsque vous devenez pleinement propriétaire, au bout de quelques années, vous pouvez revendre au prix réel votre bien et bénéficier d’une plus-value. Et c’est sans compter le fait que votre bien, s’il est parfaitement situé, aura pris de la valeur.
Questions fréquentes sur la manière de préparer sa retraite
Comment bien préparer sa retraite ?
Au-delà des pensions qui vous seront versées, préparer sa retraite, c’est aussi envisager des contrats d’épargne individuelle et des solutions de placement pour vous constituer un patrimoine.
Comment financer sa retraite ?
Il est possible de financer votre retraite en constituant un capital versé en une fois ou une rente via le PER. L’assurance-vie permet également d’épargner, de même que le PEA, un support de placement qui offre une belle rentabilité. La SCPI vous permet, enfin, de faire fructifier votre épargne pour obtenir un complément de revenus à la retraite.
Qui peut souscrire un plan d’épargne retraite ?
Tout le monde peut ouvrir un PER, que vous soyez salarié du privé ou du public, demandeur d’emploi ou travailleur non salarié (TNS) pour compléter les droits à la retraite.
* Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L'investissement immobilier doit être envisagé sur le long terme. Comme tout investissement, l'immobilier présente des risques : - La baisse de la valeur du placement. Le capital investi n’est pas garanti. La valeur du bien évolue dans le temps, en relation étroite avec l’état de la conjoncture de l'immobilier. Cette conjoncture suit des cycles successifs, avec des phases à la hausse et à la baisse. - La diminution des revenus locatifs. Dans un contexte économique moins favorable, la baisse des revenus locatifs versés aux associés est due à la diminution du taux d’occupation financier et/ou à la baisse du montant global des loyers versés par les locataires. - La liquidité. L'immobilier présente une liquidité moindre comparée aux actifs financiers. Les conditions de cession (délais, prix) peuvent ainsi varier en fonction de l’évolution du marché de l’immobilier.