Réputés pour leur utilité dans la vie des États, les fonds récoltés grâce au patrimoine vie sont en réalité investis dans l'économie.
Les évènements de 2011 qui ont frappé des dizaines de pays européens ont laissé une mauvaise impression dans la manière dont les États gèrent leur finance.
La critique cible surtout la gestion des assurances et patrimoines vie des citoyens. La crise de la dette de la zone euro a, en effet, eu de sérieux impacts sur l'économie grecque et le système monétaire irlandais. Mais à quelle fin les fonds en euros sont-ils vraiment utilisés ?
La place de l’assurance et du patrimoine vie dans l’économie
Pour comprendre le rôle prépondérant que jouent les fonds générés par le patrimoine vie dans la vie d'un État, il faut observer les produits d'épargne. En France, les encours concernant ce secteur s'estiment à plus de 1500 milliards. Un chiffre, qui calculé en terme de pourcentage, représenterait plus de trois-quarts du PIB.
Ce qui est un avantage pour les finances publiques. Mais le même taux est également perçu dans les dettes. L'importance de ces ressources particulières dans l'économie nationale est d'autant plus confirmée quand on sait qu'ils forment plus de 81 % des fameux fonds en euros.
Ces derniers aident les dirigeants à réguler la liquidité de l'épargne, les intérêts qui permettent de déterminer le niveau d'augmentation des salaires ainsi que les garanties en capital. Jusqu'à présent, les assureurs n'ont pas vraiment compris toutes ces réalités, mais après la crise, les choses ont changé.
Les obligations d'entreprises sont de plus en plus favorisées et la méfiance envers les pays à risque n'a fait qu'accroître avec les années.
Des fonds plus investis dans les obligations corporate
Par obligations corporate, on peut comprendre facilement la part des entreprises dans l'utilisation des fonds. Les statistiques sont très détaillées et très claires sur ce sujet.
On recense, par exemple que plus de 5,4 % des ressources sont allouées dans le secteur immobilier tandis que plus de 8,7 % sont converties en actions. A part les quelque 83 % qui seront destinées aux obligations proprement dites, le reste sera réparti respectivement entre la gestion alternative (0,72 %), le domaine monétaire (1,25 %), les produits de diversification (1,3 %) et les produits structurés (0,49 %).
D'une manière générale, les titres de créance des entreprises (corporate) concernent plus de la moitié (51,9 %) des fonds. Le barème touchera les 61 % si on compte les actions. On peut constater à travers ces chiffres comment l'assurance vie des citoyens est utilisée dans la vie économique de la nation.
Dire que l'argent recueilli soit investit dans les caisses de l'État n'est donc qu'une partie de la vérité puisque ce sont les entreprises qui font tourner l'économie qui bénéficient de la majorité des fonds en euros.