mercredi29novembre
un couple âgé discutant des termes d'un contrat d'assurance avec l'agent

Parmi les placements retraite, l’assurance-vie reste indéniablement la plus appréciée, du fait qu’elle ouvre plusieurs alternatives d’épargne sur long terme. La question est de savoir s’il faut privilégier la performance en optant pour un multisupport ou garantir et sécuriser son capital avec un fonds en euros ou un support eurocroissance.

L’assurance-vie est un placement des plus intéressants, grâce à sa souplesse, sa potentialité de diversification ainsi que sa possibilité de déboucher sur le versement d’une rente viagère ou d’un capital que l’on peut récupérer à tout moment en franchise partielle d’impôt.

En outre, en cas de décès de l’assuré, son capital sera transmis au bénéficiaire qu’il aura désigné, parent ou pas. Par ailleurs, il est nécessaire de faire fructifier cette épargne.

Pour cela, plusieurs options de gestion sont disponibles, dont le choix dépendra de l’aversion au risque du souscripteur, ainsi que du temps d’immobilisation dont il dispose. Selon ces critères, il pourra choisir entre un placement sur le fonds en euros, l’eurocroissance ou les unités de compte.

Sécuriser son placement à 5 ans de la retraite

À 5 ans de la retraite, il est préférable d’opter pour le fonds en euros, bien que ce support affiche un rendement moyen, voire faible. En effet, son rendement pour l’année 2016 n’est que de 1,8%, tandis que pour l’année 2017 l’on s’attend à une chute de 1,4% à 1,5% sur l’ensemble du marché.

Or, le fonds en euros assure une sécurité du capital : ce dernier est garanti à tout moment, tant par l’assureur que par leur rendement annuel capté par l’effet de cliquet. Ainsi, ce type de support permet de stabiliser son épargne à quelques années de la retraite.

Par ailleurs, il est toujours conseillé de diversifier ses placements. En effet, privilégier le fonds en euros n’exclut pas de conserver quelques unités de compte, qui sur 5 ans, peuvent se distinguer par leur performance.

Selon un professionnel en assurance-vie :

Sur cet horizon nous sommes partisans de la diversification sous réserve de sélectionner, en très large proportion, des UC défensives dont le profil de rendement/risque, indiqué dans le document d'informations clés remis au souscripteur, est inférieur ou égal à trois.

Cap sur l’eurocroissance et les unités de compte

Benoit Gommard, directeur Grands Réseaux de BNP Paribas Cardif France, suggère, aux personnes qui se trouvent à 10 ans de leur retraite, qu’il ne faut pas hésiter à injecter

De 20 % à 30 % d'UC dans son contrat, en investissant régulièrement un même montant réparti sur plusieurs lignes, au moins sept ou huit, mixant actions, immobilier et fonds patrimoniaux.

Benoit Gommard.

Par ailleurs, lorsqu’un assuré opte pour la diversification, il est recommandé de ne pas négliger les unités de compte (UC), bien que les pertes qui y afférentes peuvent être durables. Dans son rapport 2017, la Fédération européenne des épargnants et usagers des services financiers, constate qu’en 16 ans (2000 à 2016), le rendement moyen cumulé des unités de compte a été de -10,39%, alors que celui des contrats à capital garanti a atteint +24,27%.

Ainsi, pour ceux qui visent à la fois la performance et la sécurité du contrat, il est conseillé d’opter pour des fonds eurocroissance. Il permet, en effet, une garantie en capital à échéance, qui est de 8 ans minimum et peut aller jusqu’à 40 ans.

Alternative entre les fonds en euros et les unités de compte, l’eurocroissance est une solution qui fonctionne avec un double ressort : une « provision de diversification » pour dynamiser le rendement et une « provision mathématique » qui assure la garantie à terme du capital.

Pourtant avec une performance moyenne de +5,4% sur les 9 premiers mois, les unités de compte ont toutes les raisons de séduire sur le long terme, notamment pour ceux qui ont encore 20 ans avant d’arriver à la retraite. Un professionnel rajoute même qu’

Il ne faut pas hésiter à diversifier plus de 50 % de son multisupport dès lors que l'on a 20 ans devant soi, voire, si le contrat le permet, y injecter des titres vifs, mécaniquement plus rentables qu'un fonds actions car bien moins coûteux en frais de gestion.

Toutefois, opter pour ce support demande du bon sens et de la persévérance. En effet, il incombe à chacun de définir son profil de prise de risque, en fonction de son objectif de rendement, d’accepter les aléas du marché et de continuer à investir.

Une autre alternative serait de confier la gestion de son contrat d’assurance vie à un assureur, en optant pour une gestion profilée « à horizon », spécialement adaptée pour un objectif retraite.

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