Sans surprise, les premiers rendements nets du contrat d’assurance-vie tombent au négatif. Le capital est garanti à 100%, pour le support d’investissement dans ce type de contrat, tandis que son rendement peut être si faible qu’une fois les frais de gestion et l’inflation déduits, il vire au négatif. Une situation qui précise la crainte des épargnants.
L’assurance-vie reste le placement le plus apprécié des Français. Cela est dû à un capital garanti à 100%. Pourtant, ce n’est pas le cas du rendement. Ce dernier pouvant être très faible, voire négatif, après déduction des frais de gestion et de l’inflation. Les inquiétudes des épargnants se focalisent sur ce contexte.
Ainsi, pour 2017, les premiers rendements nets négatifs sur ce placement sont à attendre. Les compagnies d’assurances ont toutefois pris leurs précautions en modifiant les conditions des contrats collectifs. Pour éviter de tomber dans cet engouement, il est conseillé d’opter pour le rachat partiel de son placement pour l’investir dans des contrats plus performants.
Les rendements réels négatifs ne sont pas une surprise
Pour calculer le rendement réel d’un placement, il convient de faire la division entre le montant des produits perçus nets et le capital versé. Tous les frais liés au placement devront ensuite être déduits, dont la fiscalité et l’inflation.
Concrètement, la base de calcul d’un rendement réel du support d’investissement en contrat d’assurance-vie s’obtient par le retranchement du taux de rendement publié par la compagnie d’assurances, les prélèvements sociaux, les frais sur versement (les frais de gestion étant déjà déduits par les assureurs) et l’inflation qui s’élève à 1% pour 2017.
Ainsi, si les frais de gestion des compagnies d’assurances sont supérieurs au rendement du fonds de l’assurance-vie, ces dernières peuvent être amenées à la publication de taux de rendement négatif. Pour cette année 2017, les acteurs du secteur de l’assurance s’attendent déjà à un taux en baisse, de l’ordre d’une trentaine de points de base.
Le résultat d’un rendement net négatif sur le fonds d’une assurance-vie pour la première année n’est pas surprenant avec des frais sur versement excessifs et des rendements à la traîne. Si les frais sont supérieurs au rendement net, le placement enregistrera une perte financière à l’année du versement.
Bien que le capital du placement soit garanti à 100%, cette sécurité n’empêche pas l’impact de la perte financière de l’investissement.
2017 et 2018, une rude période pour les rendements en assurance-vie
À l’heure actuelle, les épargnants se demandent ce qui se passerait si les assureurs servent des rendements nets avec des frais de gestion négatifs. Pour éviter cela, ces derniers ont modifié les conditions des contrats collectifs.
Cela se traduit par des taux de rendement proches du zéro, voire négatifs pour les prêts allemands, ce qui oblige indirectement les assureurs à y souscrire afin de permettre la garantie en capital de leur portefeuille, sans pouvoir obtenir le moindre rendement.
Avec la hausse de la CSG de 1,7 point au 1er janvier 2018 et après application des prélèvements sociaux sur les produits en fonds en euros, les rendements ne pourront que baisser, selon les estimations. Cela rajouté à l’inflation (1% pour 2017), le rendement réel net des fonds en euros ne peut qu’être négatif pour certains contrats.
Pour éviter de tomber dans cette situation, mieux vaut effectuer un rachat partiel dans la limite de l’abattement sur les produits, qui est de 4 600 euros par personne, pour investir le capital sur des contrats d’assurance plus performants.