Les frais comptent parmi les nombreux points qui doivent être étudiés avant la souscription d’une assurance-vie. Outre les frais d’entrée et de gestion, la plupart des assureurs prélèvent également des frais d’arbitrage sur les contrats multisupports. Ce sont ces prélèvements qui déterminent la rentabilité nette du contrat. Comment peut-on alors obtenir des rabais ? Et par quels moyens doit-on reconnaître les meilleures propositions offertes par les assureurs ?
L’assurance-vie figure parmi les solutions d’épargne préférées des Français, pour sa souplesse de fonctionnement et sa fiscalité attrayante. Les épargnants ne devraient pourtant pas se focaliser uniquement sur ces avantages. Les chargements (frais de gestion d’un contrat d’assurance-vie), tout comme les autres frais, peuvent en effet pénaliser le rendement du contrat, notamment lorsque le calcul est établi sur la durée.
Il est alors conseillé de négocier le montant de ces frais avec l’assureur. Cela est d’autant plus recommandé lorsque le souscripteur prévoit de verser des montants conséquents ou quand il confie la gestion de son contrat à un spécialiste de la finance.
Qu’il s’agisse de fonds en euros, de supports dynamiques (bourse, immobilier…) ou de contrats multisupports, la règle est la même : vérifier les frais pour éviter les mauvaises surprises.
Les frais d’entrée, de gestion et d’arbitrage impactent le rendement sur le long terme
Selon les contrats, les frais retenus sur les prélèvements oscillent entre 2% et 4%. Concernant ceux afférents à la gestion des fonds en euros, le marché affiche un taux moyen de 0,70% par an. Quant aux frais facturés sur la gestion des fonds à risque, ils peuvent dépasser les 3% par an, sans parler des options de gestion, susceptibles de faire grimper les chiffres.
À première vue, ces taux peuvent paraître minimes. Cumulés sur plusieurs années, les chargements deviennent exorbitants et risquent de peser fortement sur le rendement.
Plus onéreux sont les frais de gestion
Les frais commerciaux prélevés sur chaque versement sont ceux qui sont les plus visibles. Le Code des assurances les plafonne à 5%. Mais dans la pratique, ils sont réduits de 2% à 4% de façon dégressive.
Comme les gestionnaires des contrats d’assurance vie doivent également être rémunérés pour la transmission des relevés de compte et les démarches administratives, il en découle des frais de gestion annuelle.
Ces chargements sont déduits du rendement affiché par l’assureur pour les fonds en euros. Par ailleurs, lorsque des frais de gestion sont prélevés sur les fonds à risque, le nombre d’unités de compte diminue. Encore plus conséquent est le montant des frais quand un professionnel de la finance ou un expert sur les valeurs en bourse gère lui-même le contrat.
En revanche, si le souscripteur détient un contrat multisupport, des frais d’arbitrage lui sont prélevés quand il modifie la nature d’un actif. Cette pratique permet de profiter des spéculations boursières, de manière à rééquilibrer l’épargne.
Quel type de contrat choisir pour réduire les frais ?
Voici quelques conseils qui serviront aux souscripteurs de contrat d’assurance-vie, s’ils hésitent sur le type de contrat à signer :
- Privilégier les contrats vendus en ligne pour bénéficier de frais d’arbitrage gratuits ;
- Opter pour une assurance moins coûteuse en termes de frais de gestion, quel que soit le montant des frais de versement ;
- Préférer l’assurance-vie en euros pour éviter les effets de la fluctuation des taux sur les marchés financiers ;
- Demander le maximum d’informations sur les frais attachés à la gestion des fonds, ceux-ci n’étant pas toujours explicités dans le contrat.