Les rendements de l’assurance vie ne sont pas satisfaisants, contrairement à ce que l’on pense. Cependant, il s’agit d’un placement que les Français affectionnent particulièrement. Les avantages qui en découlent sont nombreux, que ce soit sur le plan fiscal ou par rapport à la transmission de capital. Entre autres, l’assurance vie est un moyen de transférer du capital à son conjoint.
Il existe de nombreuses options pour transférer un capital à son conjoint. Cependant, leurs fiscalités sont nettement différentes. L’assurance-vie constitue alors une solution intéressante dans un tel contexte.
Non seulement ce contrat d’épargne bénéficie d’une fiscalité avantageuse (exonération dans la limite des 152 000 euros) mais il permet également de transférer un capital au conjoint sans pour autant que les enfants s’en retrouvent lésés.
Par ailleurs, les démarches administratives sont particulièrement simples dans le cadre d’une assurance-vie. Voyons alors les détails de cette opération, qui concerne probablement de nombreux Français.
Le contrat d’assurance-vie, outil de transmission de capital
Pour commencer, il est important de préciser que l’assurance vie est un placement qui est indépendant de la succession. Souscrire un tel contrat ne fera donc pas bénéficier automatiquement la rente ou le capital aux successeurs.
Dans ce sens, l’assurance vie est particulièrement intéressante pour transférer du capital à son conjoint. Il suffit dans ce cas de désigner ce dernier comme bénéficiaire de la convention au moment où le souscripteur décède.
L’autre possibilité consiste à souscrire ensemble un même contrat d’assurance-vie. Lors du décès de l’un des époux, cette assurance-vie en co-adhésion fera bénéficier au conjoint survivant l’entité du contrat et les intérêts que ce dernier génère.
La fiscalité de l’assurance-vie est particulièrement souple
L’autre paramètre à observer dans cette transmission de capital, c’est la fiscalité de l’assurance vie. En effet, les rendements d’un tel contrat ne sont pas imposables. Transférer son épargne à son conjoint en cas de décès, à travers l’assurance vie, est donc très judicieux sur le plan fiscal.
En effet, la transmission du capital issu d’une assurance vie n’est pas régie par les droits de succession, tant que le montant n’excède pas 152 000 euros. Au-delà de cette somme, une imposition forfaitaire de 20% s’applique. Mais dans tous les cas, l’assurance vie reste plus qu’intéressant sur le plan fiscal.
Ne léser personne en souscrivant de nombreux contrats
La souscription de plusieurs contrats d’assurance vie est vivement conseillée, notamment si l’épargnant a plusieurs enfants dont certains sont issus de sa précédente union. D’ailleurs, la législation n’établit pas de limite quant au nombre de contrats d’assurance vie pouvant être souscrits.
Par exemple, un même souscripteur pourra souscrire trois contrats d’assurance vie :
- un contrat au nom de sa conjointe du moment ;
- Un autre désignant comme bénéficiaires ses enfants issus d’un premier mariage ;
- Un troisième au nom de ses enfants, issus de son deuxième mariage.
Cette option permettra alors d’éviter les conflits entre les successeurs. Concrètement, aucun d’entre eux ne se retrouvera lésé et les cas de conflits seront évités.
Par ailleurs, cette pratique donne également la possibilité d’éviter la réintégration à l’assurance vie à la succession, avec les démarches juridiques que cela implique.
Il faut savoir que dans une convention en matière d’assurance vie, c’est le conjoint survivant qui constitue le bénéficiaire principal : les enfants sont considérés comme bénéficiaires de second rang. Lorsque le conjoint refuse un contrat, les avantages y afférents sont alors transférés à ces descendants.