Mis à part les SCPI, les autres moyens qui permettent d’investir dans l’immobilier professionnel sont les OPCI ou organismes de placement collectif en immobilier. Avec une mise de départ limitée, ces derniers donnent la possibilité d’acheter ou de vendre facilement. L’assurance-vie quant à elle constitue un placement de choix lorsqu’il s’agît de ce type d’investissement.
Les OPCI procurent une rentabilité convenable, bien qu’elle soit inférieure à celle des SCPI. Existant depuis 10 ans, les organismes de placement collectif en immobilier sont parvenus à s’imposer au niveau du marché de l’épargne française. Bien qu’ils enregistrent un capital plutôt modéré de 12,89 milliards d’euros, cela ne les empêche pas de connaître une croissance exponentielle sur la seule année 2017.
D’après l’Aspim (Association française des sociétés de placement immobilier), les OPCI ont collecté près de 4,21 milliards d’euros quant aux nouveaux versements. Ce qui est l’équivalent de la moitié des sommes recueillies au cours des dix dernières années.
Ce que les OPCI apportent dans le domaine de l’immobilier
Si les OPCI sont actuellement peu connues et peu répandues, c’est parce que la plupart d’entre elles n’ont été lancées que récemment (moins de 5 ans). Cependant, elles donnent la possibilité d’investir dans l’immobilier professionnel tel que les bureaux, commerces, locaux d’activité ou dans l’habitation.
Mais son plus grand atout par rapport aux SCPI réside dans sa disponibilité. Celle permettant aux épargnants d’avoir de la liquidité à portée de main dans le plus bref délai.
Avec un OPCI, l’acquéreur aura ainsi la certitude de récupérer l’argent investi en deux mois au maximum, et généralement en deux semaines puisque ces instruments sont valorisés deux fois par mois.
Il faut toutefois souligner que les OPCI doivent faire face à des contraintes d’investissement si elles veulent garantir cette liquidité. De plus, le plafond de la capitalisation est de 51% quant à la part d’immobilier physique comme les immeubles et les locaux. Ce pourcentage pourrait augmenter à 60% avec les OPCI qui s’adressent aux professionnels ou OPPCI.
Par ailleurs, les OPCI doivent disposer d’au moins 10% des encours de leur part de liquidité, dans le but d’honorer aisément les demandes de retrait. En ce qui concerne les 30% restants, ces derniers pourront être investis dans les produits financiers classiques, tels que des actions par exemple.
L’assurance-vie est le placement idéal pour les OPCI
L’achat direct permet aux OPCI de s’épanouir dans l’assurance vie. D’après Marc Bertrand, directeur général de La Française REM :
Les assureurs sont plus enclins à référencer des OPCI que des SCPI, car le mécanisme de liquidité les met dans une situation plus confortable.
Marc Bertrand.
La cause en est qu’au niveau des SCPI, si un assuré aimait vendre ses parts qui proviennent du support en unité de compte, l’assureur sera obligé de les lui racheter, et ce, même s’il n’a pas une garantie de les remettre en vente ultérieurement.
Choisir les OPCI est ainsi la meilleure solution pour faire une proposition de support à ses clients sans avoir peur d’assumer le risque de liquidité à la sortie.
Toutefois, avec les OPCI, gagner en fiscalité à travers le contrat assurance vie est limité, surtout au niveau des frais de gestion annuelle qui retranchent le résultat du fonds. Néanmoins, le contrat vie offre l’occasion de profiter des avantages successoraux qui ne peuvent pas être obtenus lors d’une détention directe.