En 2017, le taux moyen de rendement réel des contrats d’assurance-vie en euros s’est avéré satisfaisant. Cette année, la rentabilité de ces supports pourrait également ressortir un indicateur positif, mais sous certaines conditions. En effet, tout dépendra des revenus que vont annoncer les différents établissements financiers opérant dans le domaine.
Le calcul du rendement réel des supports en euros dépend de deux éléments principaux, notamment la fiscalité en vigueur et l’inflation. Quoi qu’il en soit la rémunération proposée par les compagnies d’assurance y joue également un rôle primordial.
Ainsi, si l’année dernière a été profitable pour les investisseurs, celle en cours ne peut promettre des résultats aussi satisfaisants qu’à quelques conditions. Avec une légère hausse de l’inflation, les impôts auxquels seront imposés les bénéfices bruts vont déterminer la performance de ces contrats.
Et même avec un environnement fiscal avantageux, il faut que les assureurs annoncent un taux supérieur à 2% pour obtenir une rémunération positive.
2017 fut une année généreuse
Avec un taux d’inflation s’élevant à hauteur de 1%, la rentabilité moyenne des fonds en euro a demeuré positive l’année dernière. Celle-ci s’est élevée à 0,52% nette pour les plus petits contrats. L’on parle ici des enveloppes de plus de huit ans qui dégagent tout au plus des profits de 4 600 euros (pour un célibataire) ou de 9 200 euros (pour un couple).
Le taux de rendement moyen annoncé par les assureurs s’élevait à 1,80% en 2017. Les propositions pouvaient, quant à elles, varier d’une compagnie à une autre mais en général, elles étaient comprises entre 1 et 2,80%.
De ce ratio, seront encore déduites la fiscalité et l’inflation avant que l’assuré puisse connaître ce que rapportait réellement son contrat. Toujours est-il que l’indicateur ne pointait vers le négatif que pour les supports ayant affiché un revenu inférieur à 1,2%.
Un taux supérieur à 2% requis pour dégager un bénéfice en 2018
L’INSEE a dernièrement dévoilé ses prévisions pour le taux d’inflation de cette année. Selon l’organisme, ce dernier devrait s’élever à 1,7%. Ce qui fait que les assureurs devront annoncer une rentabilité brute de 2,43% au minimum pour que les supports imposés au Flat tax de 30% soit bénéfiques pour leur détenteur.
À savoir que seuls les contrats vie datant de moins de huit ans ou ceux détenant des épargnes de plus de 150 000 euros pour un célibataire et le double pour un couple sont soumis à cette fiscalité.
En outre, si l’environnement fiscal s’avère des plus profitable, l’assurance-vie nécessitera au moins un taux de rendement brut à hauteur de 2,05% pour offrir une rémunération optimale aux investisseurs. Par contre, le maintien du calcul des profits proposé l’an dernier (1,80%) reviendrait à un résultat réel négatif pour les fonds euros. En effet, le quota s’établira au final à -0,21%.
Enfin, les taxations demeurent fixes pour les autres contrats : 17,2% au-delà de huit ans de détention avec une enveloppe de moins de 4 600 euros pour une personne seule et 9 200 pour un couple. Elles s’établiront à 24,7% pour un volume d’investissement plus important.