En clôturant l’année 2018 en beauté avec une collecte en forte hausse, l’assurance-vie a encore confirmé son attraction. En effet, il détient une bonne position sur le marché de l’épargne. Ce qui semble quelque peu contradictoire compte tenu de sa faible rémunération. En tout cas, c’est la conclusion qu’on peut tirer du bilan annuel présenté récemment par la Fédération française des assurances (FFA).
L’assurance-vie, qualifiée comme étant l’un des placements les plus plébiscités en France, n’est pas près de céder sa place dans le cœur des épargnants. Son bilan 2018, communiqué par la FFA (Fédération française des assurances) confirme ce statut.
Il s’avère en effet que ses chiffres ont été au top à la fin de cet exercice, tirés notamment par la nette hausse de la collecte des fonds en euros, qui détiennent une part importante dans son encours.
Ce dynamisme est un exploit, si l’on considère les rendements moyens des supports proposés par les assureurs. À l’exception des contrats à capital garanti qui a affiché une moyenne stable qui se trouve quand même au-dessous que l’inflation, les unités de compte et l’Eurocroissance ont enregistré une contre-performance.
Tous les indicateurs en vert
L’année 2018 a été un millésime pour l’assurance-vie. Les résultats révélés par la FFA le confirment assez, ne serait-ce que de constater l’attachement que les Français portent pour ce produit d’épargne. En effet, 45% de la population en dispose un en fin 2018 amenant à 1 700 milliards d’euros son encours total. Un montant qui, comparé à celui enregistré en 2017, a augmenté de 1,1%.
La collecte de l’année affiche également la même tendance haussière, à savoir une majoration de 4% sur un an en raison de 140,1 milliards d’euros de fonds collectés poussée apparemment par la fulgurante progression des versements sur le support sécurisé. Nette des diverses prestations, sa progression est passée de 8,3 à 22,4 milliards d’euros en glissement annuel.
À noter que sur tous les plans, les contrats en euros prédominent. De fait, 80% des sommes détenues sont essentiellement investies dans des obligations qui les représentent de façon majoritaire (80%). La part restante est placée en unités de compte. Ces dernières détiennent d’ailleurs près d’un quart (28%) de la collecte.
Une stabilité pour certains, un repli pour d’autres
Devant l’inflation qui a repris son ascension, s’élevant à 1,8% en 2018, il est on ne peut plus clair que le capital placé dans les assurances vies (tous supports confondus) risque d’en être rogné. En effet, les seuls à afficher un rendement moyen stable par rapport à celui de 2017 sont les fonds en euros en rapportant 1,8%. Un pourcentage qui a été d’ailleurs attendu à la baisse par les économistes.
Encore faut-il admette que certains assureurs vie ont pu nager à contre-courant en majorant leurs rémunérations si la majorité d’entre eux ont gardé leurs taux proposés l’année d’avant, voire les ont abaissés.
Pour ce qui est des fonds Eurocroissance, leur rendement moyen a fortement régressé et se trouve même au-dessous de zéro. Ils étaient en effet rémunérés à -3,5% en 2018 contre 3,4% en 2017. Mais la situation n’est pas fameuse non plus pour les UC qui, pénalisées par la volatilité des marchés boursiers, ont vu leur performance se dégrader nettement. De 5,3%, leur taux de rentabilité moyen est descendu à -8,9%.