Avec un encours total ayant dépassé les 1 900 milliards d’euros en juin 2023, l’assurance vie est incontestablement le placement favori des Français. Rien qu’en 2022, la collecte a atteint plus de 144 milliards d’euros. Cependant, avant de se lancer, il est essentiel de connaître quelques règles de base et de profiter ainsi de ses avantages.
Des avantages sur le plan fiscal…
Considérée comme un véritable « couteau suisse » de l’épargne, l’assurance vie est un placement de long terme. C’est d’ailleurs dans cet objectif que sa fiscalité a été optimisée. Pour bénéficier pleinement de ses avantages fiscaux, il faut placer l’argent pour une durée minimale de 8 ans.
En effet, pour tout versement réalisé avant septembre 2017 et ayant moins de 8 ans, les gains seront soumis à l’impôt sur le revenu ou à un prélèvement forfaitaire de 15 %. Un flat tax de 12,8 % s’applique par la suite sur les bénéfices générés par les versements effectués après cette date.
ImportantCependant, au bout de 8 années de détention, la fiscalité devient plus avantageuse. Les gains obtenus bénéficient d’un abattement annuel de 4 600 euros pour une personne seule. Dans le cas d’un couple marié (ou pacsé), cet abattement s’élève à 9 200 euros par an. Au-delà, les gains sont soumis à l’impôt sur le revenu à un taux de seulement 7,5 % jusqu’à 150 000 euros (12,8 % au-delà).
… mais également en cas de succession
Tant que le souscripteur a effectué les versements sur son contrat avant son 70e anniversaire, chaque bénéficiaire aura droit à un abattement forfaitaire de 152 500 euros lors d’une succession. Une taxe progressive s’applique au-delà, à savoir 20 % jusqu’à 700 000 euros et 31,25 % au-delà de ce montant.
Ces taux restent toujours plus intéressants que pour une succession classique. De plus, il faut savoir que le contrat d’assurance vie n’est pas comptabilisé dans l’actif successoral.
Il convient tout de même de garder à l’esprit que malgré les avantages fiscaux de l’assurance vie, les plus-values générées par le contrat sont soumises à des prélèvements sociaux, dont le taux est fixé à 17,2 % pour cette année 2023.
En outre, la rentabilité du contrat dépendra du type d’actifs : fonds en euros, actions, obligations, Sicav… Les placements les plus risqués sont généralement les plus rémunérateurs, mais ils présentent également un risque de perte de capital.
- L’assurance vie offre des avantages sur le plan fiscal et lors d’une succession.
- Au bout de 8 ans de détention, les gains bénéficient d’un abattement de 4 600 euros pour une personne seule et 9 200 euros pour un couple.
- Lors d’une succession, chaque bénéficiaire a droit à un abattement de 152 500 euros.
- Les gains restent toutefois soumis aux prélèvements sociaux (17,2 %).