Assurance vie : un redressement confirmé au premier semestre 2024

Le premier semestre 2024 a été marqué par une performance remarquable de l’assurance vie, pilier de l’épargne française. Les données publiées par l’ACPR attestent d’un dynamisme sans précédent, avec des collectes brutes et nettes atteignant des niveaux records. Ce regain d’intérêt s’explique en grande partie par un recul significatif des rachats. Les détails dans cet article.

Une collecte brute en forte hausse, portée par les fonds en euros

Au cours du premier semestre 2024, les versements sur les contrats d’assurance vie ont connu une progression spectaculaire, atteignant un volume de 80,6 milliards d’euros, soit une hausse de 12,9 % par rapport à la même période de l’année précédente.

Les fonds en euros, traditionnellement prisés pour leur sécurité et leur garantie en capital, ont constitué le principal moteur de cette croissance. Avec une collecte de 48,9 milliards d’euros, en augmentation de 19 % par rapport à 2023, ces supports ont regagné leur attrait auprès des épargnants recherchant une stabilité financière dans un contexte de marché encore marqué par des incertitudes. Parallèlement, les unités de compte (UC), qui ont capté 31,7 milliards d’euros, continuent de jouer un rôle important dans la diversification des portefeuilles d’assurance vie.

Rachats en baisse : un levier pour la performance

ImportantL’évolution notable observée au cours de ce semestre est attribuée à la diminution des rachats, qui totalisent 41,8 milliards d’euros, soit une réduction de 5 % par rapport à l’année précédente.

Cette baisse est particulièrement prononcée pour les fonds en euros, où les rachats régressent de 12,3 %, tandis que les UC enregistrent une progression de 19,4 % des sorties.

La collecte nette en assurance vie, véritable baromètre de l’attractivité du produit, atteint un sommet historique de 15,4 milliards d’euros, un chiffre multiplié par 4,6 par rapport au premier semestre 2023. Cette performance résulte de deux tendances complémentaires :

• Une collecte nette en fonds euros redevenue positive, à 1,7 milliard d’euros, après plusieurs années de solde négatif. Cette inversion marque un véritable tournant, renforcé par des arbitrages favorables totalisant 2,7 milliards d’euros en faveur de ces supports.
• Une collecte nette toujours dynamique sur les UC, qui atteint 13,7 milliards d’euros, bien qu’en recul de 37,5 % par rapport à 2023.