Le recul du rendement des fonds en euros se poursuit et atteint un actuellement un nouveau seuil affirmant une nouvelle période de régression.
2,5 % en 2014, 2,3 % en 2015 et 1,8 % en 2016, ces chiffres montrent l'évolution durant les trois dernières années. On assiste à un recul assez alarmant du niveau à chaque annonce des résultats. Une tendance qui s'affirme malgré les avis de l'ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution) et le contexte encourageant engendré par la baisse des taux obligataires.
Cependant, la régression n'est pas homogène puisque chaque structure semble gérer plus ou moins efficacement la situation selon les contrats.
D’abord les mutuelles
Comme l’affirment très souvent les professionnels, en matière d'assurance, il est rare de voir un rendement naturel. Souvent, les taux sont décrétés. Les assureurs doivent, en effet, prendre en considération différents facteurs tels que le niveau des frais de gestion du contrat, l’allocation d’actifs du support en euros, et bien sûr, la stratégie commerciale de la compagnie.
En ce qui concerne les mutuelles, les barèmes ont déjà été confirmés. L'enseigne La Carac a, par exemple, fait savoir qu'une régression de 55 centimes a été observée sur son offre Entraid’Épargne Carac. Ce qui a affecté le taux de rendement en le ramenant à un taux de 2,45 % en 2016. La même situation a été observée chez MACSF avec les fameux contrats RES.
Pour ce qui est de Mutavie (filiale de Macif), la dégradation de 0,6 % a été constatée sur l'intégralité des rendements. Et puisqu'on parle des grandes enseignes, on n'oubliera pas la situation de SMAvie : un repli de 62 centimes a été enregistré sur les contrats Batiretraite. Enfin, dans le cas des autres compagnies telles que Covéa et Conservateur, les chiffres avoisinent les 30 à 40 centimes. Mais avec les réserves de rendement, ces marques resteront performantes.
De légers écarts pour les associations
D'après les chiffres annoncés, les associations semblent avoir bien géré la situation. En effet malgré la tendance dégradante des chiffres, notamment en termes d’assurance vie, le recul a pu être maîtrisé et les réserves de rendement restent favorables.
En guise d'exemple, on peut prendre le cas de Gaipare qui affiche un taux de repli de 2,9 % (soit 25 centimes) et un niveau de réserve de 12 centimes. La meilleure performance est aussi accordée à Asac Fapès. Avec un barème de rendement de 2,8 % sur ses contrats Épargne Retraite, l'établissement n'enregistre que 22 centimes de repli.
L'Afer sera la dernière enseigne de cette catégorie qui mérite d'être citée. Malgré ses fonds en euros s'élevant jusqu'à plus de 40 milliards d’euros, la structure présente une situation nettement plus avantageuse. Les responsables confirment que les activités ont généré un rendement de 2,65 %, mais aussi que face au recul de 40 centimes, la réserve de rendement s'est accrue de 25 centimes.
La situation des structures en ligne et des grandes enseignes
L'analyse des taux de rendement engendrés par les contrats internet et ceux des grandes enseignes terminera le rapport. Pour les premiers, Apicil et Generali ont annoncé que les chiffres ont nettement diminué. Le repli est de 70 centimes et en termes de pourcentage, le barème se situe entre 2,20 et 2,35 % en ce qui concerne Apicil.
Generali, quant à lui, confirme que son recul a atteint les barres des 45 et 50 centimes si on tient compte des résultats des contrats Netissima (immobilier et fonds en euros). Dans la catégorie des grandes marques, seule Société Générale a pu clore son bilan.
D'après les responsables, le contrat Ebène enregistre un taux de 1,85 %, ce qui signifie un recul de 60 centimes. Les résultats sont assez restreints dans le cas du contrat Séquoia. Mais on remarque quand même une baisse du rendement passant de 2,06 % en 2015 à 1,41% en 2016.