Voilà maintenant plusieurs mois que les nouvelles réformes en matière de fiscalité sont entrées en vigueur en France. Et pourtant, les Français n’ont pas encore compris certains aspects de cette réforme. Le Prélèvement forfaitaire unique (PFU) ou Flat tax demeure encore incompris, au même titre que la Contribution sociale généralisée (CSG).
Au 1er janvier 2018, la réforme fiscale en France a pris effet. La mise en place du Prélèvement forfaitaire unique (PFU) figure parmi les grands changements apportés par celle-ci. Cette Flat tax qui englobe les prélèvements sociaux et l’impôt sur le revenu, est alors censée servir de nouvelle base de fiscalité pour les revenus supplémentaires.
Tel est cas des primes d’assurance-vie par exemple. Et pourtant, nombreux sont les Français qui n’ont pas encore compris en quoi consiste exactement le prélèvement. La confusion est toujours d’actualité, que ce soit au niveau de la Contribution sociale généralisée (CSG) du Prélèvement forfaitaire unique (PFU) ou encore des modalités de calcul. Remédions-y.
Point sur la fiscalité avant le 1er janvier 2018
Avant la mise en place de la réforme fiscale, les revenus issus du patrimoine ou de l’épargne étaient soumis à l’impôt sur le revenu ainsi qu’aux prélèvements sociaux.
L’ISR prenait en compte la tranche d’imposition, tandis que les prélèvements sociaux étaient à 15,5%. En clair, un contribuable pouvait être soumis à une fiscalité allant de 15,5% (en cas d’exonération d’impôts) à 60,5% (la fourchette haute de l’impôt sur la fortune à 45% et 15,5% de prélèvements sociaux).
Comprendre le PFU et la fiscalité en 2018
Depuis le 1er janvier 2018, certains changements ont été apportés à la fiscalité des revenus exceptionnels. Tout d’abord, les prélèvements sociaux passent de 15,5% à 17,2%. Cependant, ils sont inclus directement dans le Prélèvement forfaitaire unique (PFU). En somme, l’imposition unique de 30% est composée de 17,2% de prélèvements sociaux et de 12,8% d’impôt sur le revenu.
Cependant, il est indispensable de savoir que tous les placements ne sont pas soumis à ce PFU. Par exemple, le PEA, le Livret A ainsi que les plus-values immobilières sont fiscalisés autrement. Il en est de même pour les ménages qui ont des revenus modestes.
Concernant la fiscalité assurance vie, plusieurs nuances persistent sur ce point. Seuls les versements réalisés après la date du 27 septembre 2017 sont concernés par la Flat tax, si tant est que le contrat date de moins de huit ans ou si l’encours dépasse les 150 000 euros pour une personne seule, 300 000 euros pour un couple.
L’incompréhension de la fiscalité est un vrai problème en France
L’augmentation des prélèvements sociaux à 17,2% a été mal comprise par les Français, au même titre que le principe du Prélèvement forfaitaire unique (PFU) dans son ensemble.
Une étude menée par Kantar TNS et le groupe BPCE auprès de Français ayant un patrimoine financier au-delà de 7 500 euros, a permis de constater que la nouvelle fiscalité est loin d’être comprise par la grande majorité. En effet, 8% des personnes sondées ont compris que le PFU incluait déjà les prélèvements sociaux.