L’assurance-vie compte actuellement plus de 54 millions de contrats. Ce placement est notamment apprécié pour sa fiscalité. Il faut savoir que depuis septembre dernier, un prélèvement forfaitaire unique ou flat tax s’applique aux revenus du capital. Les épargnants doivent savoir s’adapter à la nouvelle donne fiscale et prendre les bonnes décisions.
L’encours de l’assurance-vie dépasse actuellement les 1 600 milliards d’euros. Le succès de ce placement est notamment dû à son régime fiscal et successoral. Cependant, cela a changé avec le temps et les assureurs ne s’en réjouissent pas.
Il faut en effet savoir que la fiscalité applicable aux retraits était auparavant dégressive dans le temps. Aujourd’hui, elle est devenue compliquée. La taxation est fixée à prélèvement forfaitaire unique de 12,8% les 8 premières années, en cas de retrait. Les prélèvements sociaux, quant à eux, passent à 17,20%. Notons que la dernière donne fiscale a été appliquée depuis le mois de septembre 2017.
Que faut-il comprendre ?
Un PFU de 30% est appliqué aux contrats d’assurance depuis le 27 septembre dernier. Avant cette date, la taxation de la fiscalité était de 35% les 4 premières années et de 15% les 4 suivantes. Elle passait ensuite à 7,50% après 8 ans de détention. Les prélèvements sociaux s’ajoutaient à ces taux.
À présent, vous en tirerez ainsi avantage si votre contrat a été ouvert il y a moins de quatre ans. Il faut savoir que les versements à court terme sont moins imposés. Les gains sont dorénavant taxés à hauteur de 12,8%, hors prélèvements sociaux. Sonia Fendler, membre du comité exécutif de Generali France et chargée de la clientèle patrimoniale, rappelle que :
Ces bonnes nouvelles pour l'épargnant ne réjouissent pas les compagnies d’assurance. Celles-ci craignent des allers-retours intempestifs sur le fonds euros, alors qu'ils défendent un investissement de long terme.
Sonia Fendler.
Par ailleurs, la taxation sera désormais différenciée pour les contrats de plus de huit ans. Sami Bérial, responsable du département patrimonial à la Mutuelle d'assurances du corps de santé français (MACSF), explique qu’ :
Il n'y a pas de changement lorsque l'ensemble des contrats compte moins de 150000 euros de primes versées, nettes des rachats éventuels. Cela positif pour la plupart des épargnants.
Sami Bérial.
Comment s’adapter à la nouvelle donne fiscale ?
La taxation fiscale sera ainsi toujours de 7,5%, sans oublier les 17,2% de prélèvements sociaux, une fois que l’abattement sur les plus-values est consommé (de 9 200 euros pour un couple et de 4 600 euros pour une personne seule).
Par contre, elle s’alourdit pour les détendeurs de contrats d’assurances vie d’un montant supérieur à 150 000 euros. En effet, elle est désormais de 12,8%, hors prélèvements sociaux. Il est alors préférable d’ouvrir un autre contrat dès maintenant.
Lorsqu’un épargnant opte pour le barème de l’impôt sur le revenu, son choix sera appliqué à l’ensemble de ses gains. En ouvrant un nouveau contrat, il détient un produit plus performant par son niveau de frais et son offre de fonds.