Les rendements des fonds en euros ont continué de chuter en 2017. Selon les estimations, ils devraient en moyenne s’établir autour de 1,5%, avant prélèvements sociaux. Il faut toutefois souligner que les baisses de rendement varient significativement d’un opérateur à un autre. Si les bancassurances proposent de faibles rémunérations, les associations d’épargnants et les assureurs mutualistes servent des rendements qui restent intéressants. Puisque les supports en euros rapportent de moins en moins, les épargnants ont intérêt à trouver des alternatives pour renforcer la performance de leurs contrats d’assurance-vie. Détails !
Depuis quelques années, les rendements des fonds en euros des contrats d’assurance-vie s’érodent. La baisse s’est poursuivie en 2017 où les contrats euros devraient rapporter 1,5% en moyenne, contre 1,8% un an plus tôt, et 1,25% après prélèvements sociaux.
Ce niveau de rémunération très faible devrait perdurer eu égard du volume important d’obligations achetées ces dernières années dans un environnement de taux historiquement bas (l’OAT à 10 ans ne rapporte actuellement que 0,8%).
Ainsi, même si les taux repartent à la hausse, cela ne se répercutera pas immédiatement sur les contrats euros. En outre, l’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de Résolution) continue à inciter les opérateurs à modérer les rendements en mettant en réserve une partie des bénéfices.
Des disparités entre les différents opérateurs
Il est néanmoins observé que les baisses de rendement varient considérablement d’une enseigne à une autre.
Les associations d’épargnants offrent une fois encore des rémunérations intéressantes. C’est notamment le cas de Gaipare (2,65%), de l’Asac-Fapes (2,58%) et de l’AFER (2,4%).
Certains assureurs mutualistes comme GMF (2,10%) et la MAIF (2,05%) restent performants.
Attirant une part significative de l’épargne, les bancassurances servent par contre des rendements moins intéressants. Entre autres, Société Générale propose une rémunération de 1,5% et la Caisse d’Épargne sert du 1,55%.
Les alternatives aux contrats euros
Face à l’érosion des rendements des fonds en euros, les épargnants se tournent de plus en plus vers les unités de compte pour booster la performance de leurs contrats d’assurance-vie.
En témoignent les chiffres de la Fédération Française de l’Assurance qui révèlent qu’entre janvier et novembre 2017, les unités de compte ont attiré 28% des sommes épargnées, contre 20% sur la même période de 2016. Un spécialiste explique qu’
on peut réaliser une allocation d’actifs avec des fonds patrimoniaux, flexibles voire de l’immobilier. En diversifiant les unités de comptes et les classes d’actifs, la prise de risque se réduit considérablement.
Parce qu’ils sont flexibles et ne suivent aucun indice, les fonds patrimoniaux peuvent en effet s’adapter aux conditions de marché. Conséquence, ils parviennent à afficher des performances annuelles de 3 à 5%. Comme l’illustrent les cas d’Eurose et d’Épargne Patrimoine qui enregistrent une progression annualisée d’environ 4,9% depuis 10 ans, ces performances sont régulières.
Pour ce qui est des SCPI (Sociétés civiles de placement immobilier), elles offrent aux titulaires d’un contrat d’assurance-vie des rendements élevés (avoisinant les 4%) de la pierre-papier qui bénéficient en plus d’une liquidité totale.
Actuellement, le gouvernement se planche sur une alternative plus simple consistant à limiter la protection des fonds euros. Concrètement, il s’agit de :
- réduire la garantie des contrats euros pour un investissement à court terme ;
- bonifier la garantie pour des engagements de conservation à plus long terme (8 à 10 ans par exemple).