L’assurance vie fait partie des placements les plus plébiscités en France. Cet engouement s’explique sans doute par son rendement attractif même si cela varie en fonction du support choisi. Toujours est-il que les avantages fiscaux dont bénéficient les contractants sont tout bonnement incitatifs. Et si la fiscalité appliquée à ce type d’investissement peut dépendre de l’âge de son détenteur, y souscrire à l’âge de 70 ans ne manque pas pour autant d’intérêt.
L’espérance de vie à la naissance des Français est estimée à 89 ans, selon l’Institut national de la statistique et des études économiques. Il est, de ce fait, toujours temps de placer des fonds en assurance vie même après ses 70 printemps. Tout d’abord, ce placement permet à l’assuré de mieux transmettre ses patrimoines financiers à ses proches.
Mais il faut reconnaître que les avantages sont nombreux pour les versements effectués à partir de cet âge, du moins si l’on se réfère au CGI (Code général des impôts) qui régit la fiscalité de tous produits d’épargne. Quelques conditions sont toutefois à respecter afin de profiter pleinement des prérogatives qui y sont accordées.
Une fiscalité des plus avantageuse
Faire fructifier ses fonds, tel est l’objectif commun de tout épargnant. Si l’assurance-vie répond largement à cette attente, il serait quand même plus judicieux de connaître la finalité du contrat. Certains paramètres y sont effectivement pris en compte, tels que l’âge du contractant.
Il faut savoir que les plus intéressés par ce type d’investissement sont âgés de moins de 70 ans. Le fait est qu’une fois qu’il aura dépassé cet âge, l’assuré bénéficie d’une franchise d’impôt et de taxe à hauteur de 152 500 euros, d’une imposition de 20% pour les excédents de 700 000 euros et de 31,25% au-delà des 852 500 euros.
Le barème des droits de succession est appliqué sur les versements à partir du 70e anniversaire du contractant. Ce qui peut être a priori moins bénéfique du fait que les taux peuvent s’élever entre 45% et 60%. Sauf si l’on considère l’abattement de 30 500 euros sur les primes versées et l’exonération des intérêts capitalisés entre la date de placement et celle du décès du détenteur.
Concrètement, un placement de 400 000 euros réalisé après 70 ans sera toujours prélevé de 92 375 euros de taxe, quel que soit son taux de rendement. Pour le même montant versé avant cet âge, l’impôt peut s’élever jusqu’à 109 780 euros et 189 462 euros pour les rémunérations annuelles respectives de 3% et 5% nettes.
Quelques astuces sont de mise
Les prérogatives sur la fiscalité assurance vie au-delà de 70 ans ne sont pas toutefois automatiquement accordées. En effet, le respect de certaines règles est de mise. La principale est de choisir le support le plus performant afin de bénéficier d’importants profits.
À titre de rappel, les bénéfices dégagés sont nets d’impôts. Ensuite, il serait plus judicieux d’alimenter son contrat au moment où l’espérance de vie est la plus élevée. En d’autres termes, le plus tôt sera le mieux.
Par ailleurs, il est dans l’intérêt de l’assuré d’opter pour des bénéficiaires moins sujets aux lourdes taxes de succession, en l’occurrence ses descendants directs. L’époux ou l’épouse est, de ce fait, à exclure de son choix à cause de la loi TEPA, mise en vigueur depuis 2007 qui l’exonère déjà des charges y afférentes. Il serait alors préférable de lui transmettre des patrimoines intégralement taxables.