Bons mauvais côtés FCPR

    Encore méconnus il y a quelques années, les FCPR (fonds communs de placement à risques) commencent à gagner progressivement de la place dans l’univers des épargnants français, notamment celui des détenteurs de contrat vie, et ce pour plusieurs raisons. Il se trouve que ces nouveaux véhicules d’investissement sont nettement profitables quoique certaines contraintes y afférentes peuvent toutefois être citées.

    Les fonds communs de placement à risques ou FCPR, qui permettent d’acquérir essentiellement des titres non cotés, débarquent dans l’assurance-vie. Une entrée discrète certes, mais avec une ampleur à la clé étant donné les contextes législatifs qui y contribuent, entre autres la substitution de l’ISF par l’IFI, le dispositif Macron ainsi que la loi Pacte encore à venir.

    D’autant plus que la performance affichée par cette gamme d’actifs ne manquerait pas d’attirer les friands de rentabilité. Il s’avère en effet que ce type de support peut rapporter au-delà de 10% par an. Ce qui lui vaut plus d’intérêt que les actions investies en Bourse.

    Quoi qu’il en soit, tous investisseurs qui se respectent se doivent de considérer un placement sous toutes ses coutures avant de conclure qu’il s’agit d’une bonne ou mauvaise affaire.

    Un essor poussé par divers contextes

    Les FCPR, des fonds émergeant depuis peu, n’ont pas encore réussi à bien percer sur le marché de l’épargne. À savoir que quelques poignées seulement ont été approuvées par l’AMF (Autorité des marchés financiers) à ce jour, dont 18 entre 2016 et 2018. L’année en cours pourrait être plus prometteuse pour ces canaux d’investissement étant donné que plusieurs lancements sont prévus.

    Si cette classe d’actifs a fait une entrée pour les moins timide, son essor ne saurait tarder du fait de la conjoncture actuelle qui lui est favorable, notamment :

    • La suppression de l’ISF (impôt de solidarité sur la fortune) qui a incité les établissements dédiés à la gestion des titres non cotés à chercher des solutions pour obtenir des capitaux aptes à préserver leurs intérêts ;
    • Les risques de volatilité des marchés boursiers qui fait des FCPR des alternatives efficaces à l’investissement coté ;
    • La loi Macron qui a promu l’arrivée de ses fonds ainsi que leur développement au sein de l’assurance-vie grâce à la possibilité de remettre des titres aux assurés lors d’éventuels rachats ;
    • Le projet de loi Pacte qui renforcera la croissance de cette classe d’actifs dans les contrats vie ;

    Des bons points et des moins bons

    Comme toute médaille et son revers, les fonds FCPR présentent aussi des bons et des mauvais côtés. L’un de ses principaux atouts est la diversité de placement qu’ils offrent au sein d’un contrat assurance vie. Non seulement il est possible d’investir en capital en acquérant des actions non cotées, mais en plus l’assuré peut aussi miser sur des titres de dette comme des obligations (convertibles ou pas).

    En outre, sa performance est un levier d’attraction pour cet investissement en private equity. Certes, sa faible notoriété ne permet pas encore d’être complètement au fait des bénéfices qu’il dégage. Toutefois, trois entités ont confronté leurs données pour conclure que les FCPR peuvent rapporter 10,80% par an en moyenne. À noter que les rendements respectifs du CAC 40 et du CAC All-Tradable s’élèvent à 7,10% et 8,20%.

    L’absence de liquidité est la contrepartie de cette importante rémunération. Le fait est que les FCPR, de la même catégorie que les FIA (fonds d’investissement alternatifs) sont investis à long terme (jusqu’à six ou dix ans de placement).

    Quant aux coûts y afférents, il serait judicieux d’en tenir compte, car les frais engendrés peuvent éroder les gains engendrés par les avantages fiscaux. Et moins pesantes que les charges liées aux FIP et FCPI, elles sont plus lourdes par rapport à celles des fonds ordinaires.

    Logo redacteur

    Écrit par
    Rédaction meilleurtaux Placement

    Ça peut vous intéresser

    Archives