Lancée sur le marché il y a cinq ans de cela, la forme plus dynamique des fonds en euros, l’eurocroissance, a respecté son principal objectif pendant ces premières années : celui de rapporter plus que son congénère classique. Mais l’année dernière n’a pas été tendre pour ce support qui, exposé aux marchés des actions, voit son rendement fortement pénalisé. Une situation qui ne devrait pas perdurer.
L’environnement des taux bas dans lequel évolue l’épargne financière n’a pas épargné l’assurance-vie en euros dont les fonds sont majoritairement investis dans des obligations qui sont actuellement peu rémunérées. Afin de redynamiser leur placement, les épargnants se doivent alors d’ajouter une part d’unités de compte à leur épargne.
Les supports eurocroissances ont été justement créés pour équilibre la sécurité et les risques encourus afin d’offrir plus de performance que les fonds classiques. Mais s’ils peuvent profiter de la hausse des actions en Bourse, cette dernière peut également se révéler baissière, engrangeant alors des pertes. Ce qui s’est passé en 2018 où la contre-performance a atteint les 4,82%.
Quoi qu’il en soit, il n’y a pas lieu de s’inquiéter, car la tendance pourra toujours revirer dès l’instant où les marchés financiers reprendront de la couleur, comme c’est le cas ces derniers mois.
Un objectif loin d’être atteint en 2018
Les contrats vie en euros offrent une garantie totale du capital investi. Avec les fonds eurocroissances, les profits accumulés ne bénéficient d’aucune sécurité. C’est à partir de la 9ème année de détention du contrat que l’investisseur pourra prétendre aux atouts les fonds classiques. Pour autant, l’engagement peut aller jusqu’à 40 ans selon les offres de marché et l’horizon d’investissement du contractant.
Étant constitué en partie d’unités de compte, ce type d’enveloppe est censé générer davantage d’intérêt étant donné que l’évolution des actions en Bourse impacte sur ses rémunérations. Toujours est-il qu’il ne faut pas oublier que les marchés boursiers ont un caractère volatile si bien qu’ils peuvent afficher une tendance baissière.
2018 en a d’ailleurs été témoin. De fait, la quasi-totalité des contrats eurocroissances ont enregistré des rendements négatifs, visibles notamment sur n’importe quel site comparatif assurance vie. Parmi eux se trouvent :
- Avenir Retraite de BNP Paribas (-4,82%) ;
- Cardi Multiplus Perspective et Cardif Diversifié (-4,65%) ;
- Le Multisupport Afer (-1,66%) ;
- Nuance Plus et Nuance Privilège de la Caisse d’Épargne (-1,35%).
Tout espoir n’est pas perdu
Si les pertes s’inscrivent dans les placements vie de type eurocroissance depuis l’année dernière, les économistes se veulent d’être rassurants. En effet, il faut garder à l’esprit que ces résultats étaient dus à l’exposition des contrats au marché des actions. Pour rappel d’ailleurs, ces supports mi-risqués mi-sécuritaires ont été largement performants durant leurs premières années.
Et avec un gestionnaire réactif et talentueux, le fonds pourrait surfer entre les vagues pour raffermir ses positions lorsque le marché est en repli pour rebondir une fois que celui-ci se ragaillardit. Si tel est le cas, l’on peut s’attendre à de meilleurs rendements cette année étant donné la reprise de la Bourse. D’autant plus que la loi Pacte, adoptée tout récemment par le Parlement, entend donner un coup de pouce à l’investissement en actions.