L’assurance vie figure parmi les solutions d’épargne privilégiées des Français. Les supports se sont multipliés au fil des décennies auprès des banques et des assureurs, offrant de nombreuses possibilités pour mettre de l’argent de côté et le faire fructifier. Néanmoins, les différents frais liés aux dépôts effectués pour alimenter les contrats pénalisent les épargnants.
Une mine d’or pour les banques et les compagnies d’assurances
Un média spécialisé dans l’information financière a mené une étude sur une centaine de contrats d’assurance vie qui ont recueilli le plus d’argent l’année dernière. Les résultats de l’analyse ont permis de conclure que les organismes qui proposent cette solution d’épargne engrangent des sommes colossales à titre de frais prélevés sur les opérations, notamment à l’entrée et lors des versements.
Les banques et les assureurs qui fournissent ce type de produit ont saisi les possibilités offertes par la réglementation en vigueur, laquelle leur permet de fixer les commissions sur les opérations effectuées par les épargnants à leur convenance. Toutefois, le Code de l’assurance impose un taux maximal de 5 % pour les frais retenus sur les primes versées. Ces ponctions s’appliquent sur les dépôts libres ou programmés, que les supports choisis soient des fonds en euros ou des unités de compte.
Des pertes considérables pour les épargnants
D’après les chiffres issus de l’étude, les frais de versement et les droits d’entrée prélevés sur les polices d’assurance vie au cours de 2023 s’élèvent à près de 3 milliards d’euros. Cette somme inclut les retenues appliquées sur tous les types de contrats : grand public, patrimonial et souscrit auprès d’une banque privée. Pour les épargnants, ces montants payés à titre de frais représentent un investissement vain puisqu’ils ne leur rapporteront rien.
Ceux qui ont opté pour la version grand public sont les plus défavorisés, les rendements de cette catégorie de police d’assurance vie étant plus faibles que ceux des autres. Ils s’acquittent d’un droit d’entrée de 2,5 % pour une rentabilité moyenne des fonds en euros de 2,5 %. Les contrats patrimoniaux et en ceux ouverts dans une banque privée peuvent rapporter respectivement 2,93 % (avec des frais sur versement de 2,33 %) et 3,06 % (1,78 % de retenues sur les dépôts.)
- Les banques et les assureurs prélèvent différents frais sur les versements de primes et à titre de droit d’entrée sur les contrats d’assurance vie.
- Les ponctions trop élevées effectuées sur les montants déposés pénalisent les épargnants.
- Ceux qui ont opté pour les contrats « grand public » auprès de banques privées sont les plus désavantagés.