Avec les supports en unités de compte, les épargnants sont prêts à prendre le risque de perdre leur capital. Toutefois, la plupart d’entre eux ne sont pas assez informés sur les modalités ou même l’existence d’une garantie plancher, qui leur permettra d’éviter que d’éventuelles moins-values viennent amputer une partie de leur épargne, et de s’assurer que les bénéficiaires de leurs contrats ne recevront pas une somme inférieure à celle du capital initialement placé.
Pour se détourner des fonds en euros, les assureurs encouragent les détenteurs de contrats d’assurances vie à s’orienter vers les unités de comptes. Des supports plus rémunérateurs mais également plus risqués, le capital n’étant pas garanti.
En effet, en se tournant vers les UC, les épargnants sont conscients qu’ils risquent de perdre leur capital et qu’ils vont devoir l’assumer. Précisément, en cas de retournement des marchés actions, ils vont devoir récupérer qu’une somme moins élevée que celle réellement investie.
Mais dans cette initiative, les assureurs oublient souvent d’informer et de prévenir les épargnants sur un point important et plutôt délicat : la garantie plancher et ses modalités.
La garantie plancher est une alternative nécessaire
Pour s’assurer que le capital initialement placé ne soit pas perdu, la solution idéale est de souscrire une garantie plancher.
Cette dernière permettra d’éviter qu’une partie du capital investi ne soit amputée par des moins-values, en comblant la différence, c’est-à-dire le capital sous risque, entre les sommes initialement placées et la valeur des unités de comptes au décès de l’assuré.
La garantie plancher permet de s’assurer que le capital perçu par les bénéficiaires du contrat d’assurance vie ne sera pas inférieur à la somme réellement investie sur les UC. La garantie plancher se présente sous différentes formes, selon les contrats.
Elle peut être simple, majorée (le montant de la somme qui sera versé lors de la clôture du contrat est défini à l’avance), indexée, ou encore avec effet cliquet (le montant versé sera égal à la plus haute valeur que le contrat a pu atteindre).
Une garantie qui peut être obtenue en option
La garantie plancher est une option qui dépend des assureurs et du contrat.
Ainsi, trois situations peuvent se présenter au souscripteur. Soit aucune garantie plancher n’est comprise dans le contrat, soit le contrat en comprend une mais le souscripteur ne l’a pas souscrit, soit ce dernier a souscrit une garantie plancher mais, plus tard, l’a résilié.
Dans la première situation, il faut souscrire un autre contrat afin d’y reporter les placements en unités de compte. Sinon, l’option de sécurisation des plus-values sur le fonds en euros est aussi adéquate.
Dans le deuxième cas, c’est-à dire la présence d’une garantie plancher dans le contrat mais l’assuré n’en a pas souscrit, il faut savoir que celui-ci ne peut plus adhérer à la souscription. La solution est la même que la précédente : ouvrir un autre contrat.
Pour la troisième situation, il s’agit d’une décision irrévocable. Le souscripteur pourra choisir entre les deux solutions précitées.